Il fallait être matinal ce jour-là pour poser le pied dans la capitale de la Norvège. En effet, dès 7 heures, les
portes se sont ouvertes sur une ville encore endormie et seul le manège des
autocars est venu perturber cette quiétude scandinave. L’escale est courte :
seulement 5 heures. Le départ est programmé pour la mi-journée ce qui nous oblige à
faire un condensé des points remarquables et définir une stratégie de visite.
La remontée du fjord qui nous mène à Oslo, long de 55 miles (env 90 km) se fait
dans la purée de pois car il pleut ce matin. Il fait même du vent frais sur
le pont lorsque nous le traversons de bonne heure pour prendre notre petit déjeuner
gargantuesque.
Comme par miracle, notre sortie (vers 8 h 15) se fait sous un
rayon de soleil ce qui laisse augurer une journée plus agréable que prévue. Sur
le quai, direction l’imposant et ostentatoire hôtel de ville où chaque année les prix Nobel sont décernés. Notre première intention est de parcourir la ville
en bicyclette.
Le Costa, à quai. |
Pour cela, il faut prendre une carte pour la journée au « visitor
center » qui nous permet d’emprunter les vélos de la compagnie municipale.
Arrivés trop tôt, nous trouvons porte de bois et comme par hasard, sur le
trottoir, tout à côté, est postée une hôtesse qui nous invite à prendre un
audio bus pour faire le tour de la ville en 1 h 30 et passer par tous les points
remarquables. Compte tenu du court délai qui nous est imparti pour visiter Oslo, c'est cette opportunité que nous saisissons. La solution s’avérera désastreuse : certains audiophones ne
marchent pas, le bus est bondé ce qui nous oblige à nous éparpiller et prendre
les seules places encore disponibles autant dire, celles dans les coins sans
visibilité...
Dans le parc Frogner, les statues monumentales de Vigeland impressionnent. |
A mi-parcours, nous descendons au parc Frogner où sont érigées de très nombreuses et
célèbres sculptures en granit ou en bronze du Norvégien Gustav Vigeland. Nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls à avoir cette idée mais
ce panorama hors du commun vaut bien une visite. Nous reprenons le
bus, après cette pause culturelle, et profitons enfin des commentaires audio sur la famille princière de Norvège qui n’a bientôt plus de
secret pour nous. La neutralité dont elle a fait preuve durant
la dernière guerre et jusqu’alors lui vaut nous dit-on une sympathie nationale
inébranlable.
L'hôtel de ville d'Oslo. |
Le bus quitte le centre ville, ses bâtiments à l’architecture
« carré » dixit les commentaires de l’hôtesse dans le casque, pour se
rendre dans les faubourgs champêtres et bourgeois d’Oslo : le quartier de
Bigdøy où sont implantés quelques ambassades et surtout de nombreux
musées : celui notamment des bateaux viking, du Fram et un autre qui
retrace l’épopée de Thor Heyerdhal.
La forteresse d'Akershus. |
Terminus du bus, tout près de l’hôtel de
ville, puis direction dare-dare le bateau, non sans faire un détour par la
forteresse d’Akershus qui domine le quai. A midi pétante, en plein repas, les
amarres sont larguées. La route est longue et doit nous mener au port germanique
de Warnenünde, après la traversée de la mer Baltique.
Navigation dans le fjord d'Oslo. |
C’est sous un soleil
radieux que nous ressortons du fjord. Flânerie autour d’un café, après midi
photo et fitness pour les enfants et Patrick sont au programme. Agnès nous
rejoint en salle de sport après une courte réunion préparatoire pour s’informer
des consignes de fin de croisière. Ces quelques exercices ont ouvert
l’appétit des grands et des enfants. Ça tombe bien, ce soir, soirée de gala,
les tenues du dimanche sont sorties du placard, c’est un repas amélioré qui
nous attend et le commandant de bord en tenue de cérémonie fait une courte
apparition.
Le charme opère mais c’est aussi un coup de pub pour la compagnie.
La soirée
se finit autour du piano bar, de quelques verres, où les musiciens égrainent
des grands airs classiques.
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