mercredi 31 juillet 2013

Las Vegas, ce n'est qu'un au revoir

C’est notre dernier jour en terre américaine : nous reprenons en effet l’avion en fin de journée pour Londres et Toulouse. Rien ne presse donc au programme : nous avons le temps de faire nos bagages et d’aller passer quelques heures dans les outlets de Vegas. La journée débute par un bienfaisant plongeon dans la piscine de l’hôtel, le Baymont Inn que nous avions déjà occupé en début de notre voyage.
Après un pantagruélique petit-déjeuner, nous filons vers le nord pour dépenser les quelques dollars qui nous restent en fringues et en chaussures. Il fait très chaud, plus de 40° et la clim des boutiques est la bienvenue. Elle incite d’ailleurs à prolonger nos achats.
Dernier suspense : rentrerons-nous tous nos achats dans les valises ? Il faut jongler avec nos trois bagages, mais finalement tout rentre à l’aise.
Vers 17 heures, nous prenons le chemin du retour et du car rental après être passé par un Wallmart pour y glaner quelques souvenirs supplémentaires d’ordre culinaire : de la viande séchée (jerky) a priori très prisée par ici !
La restitution du véhicule s’effectue comme une lettre à la poste, comme le retour vers le terminal 3 via la shuttle. Ensuite c’est une longue attente qui commence : notre vol, prévu à 21h15, est annoncé avec près d’une heure de retard…

Le temps d’écrire ces quelques lignes.

mardi 30 juillet 2013

Éternelle route 66

L'exposition de vieux tacots est devenue une véritable attraction de long de la Mother Road.
Séquence nostalgie au programme de la journée puisque nous allons emprunter quelques miles de la Mother road, la route 66, et écumer les gifts shops qui jalonnent notre périple.
A Williams, nous faisons quelques emplettes avant de gagner Seligman. La ville semble baigner dans son jus depuis au moins 40 ans : de part et d’autres de la route, les boutiques de souvenirs vendent peu ou prou les mêmes babioles, évoquant la route mythique. De ci delà, de vieilles automobiles rappellent l’époque des grosses conduites intérieures et des vieux pick-up.




Nous prenons notre déjeuner à l’ombre tout près de la bibliothèque municipale, débordante d’activité ! Tout parait décidément bien mort et figé pour l’éternité.






L’après-midi, la route s’étire sous un soleil écrasant sur 200 et quelques miles jusqu’à Las Vegas que nous atteignons vers 19 heures. Les valises sitôt montées dans la chambre, nous partons nous rafraichir et nous détendre à la piscine de l’hôtel.
Il fait encore près de 40°C. Pour boucler la journée, nous partons faire un tour dans Down Town, le cœur historique de Las Vegas.
Nous voulons assister au Fremont Experience, ce spectacle lumineux et musical qui occupe une longue voute le long de Fremont Street.  Nous ne serons pas déçu : le nez en l’air nous en prenons plein les yeux et les oreilles pour pas un rond dans une ambiance de kermesse grouillante.
Nous croisons quelques légendes : Elvis Presley, Michael Jackson, Superman, Spiderman, des Transformers, des héros de jeux vidéo et un tas de personnages plus loufoques les uns que les autres.
Nous allons aussi jeter un coup d’œil à la fameuse énorme pépite d’or du Golden Nugget.
Grisés par toutes ces attractions, nous nous présentons trop tard au Buffet de Main street Station où nous avions projeté de dîner. Finalement nous nous rabattons vers le buffet chinois du casino Fremont, dans le bruit incessant des machines à sous. Il est plus de 23h30, lorsque nous décidons, bien fatigués, de redescendre le Strip à la recherche du Hard Rock Café pour y acheter quelques T-shirts. Nous regagnons l’hôtel vers 1 heure du matin épuisés. Pas besoin de berceuse.


lundi 29 juillet 2013

Se ressourcer à Dripping spring

Sunrise sur Grand Canyon.
Ciel radieux lorsque Patrick s’est levé vers les 5h30. Il a quitté la chambre en catimini pour ne pas rater le lever de soleil sur le Grand Canyon et profiter de l’éveil de la nature. Bien lui en a pris : il a tiré quelques clichés du panorama rougissant et a croisé quelques biches peu farouches au pied du lodge. 




Pour ne pas être en reste, Agnès quelques minutes plus tard, a elle aussi déserté la chambre pour profiter du calme de ce magnifique début de journée et faire quelques pas sur le rim trail. Elle n’a croisé qu’une biche nimbée dans la brume mais point de mari !


De retour à la chambre, la famille démarre la journée par un petit-déjeuner fait d’improbables flocons d’avoine gonflés à l’eau chaude ou trempés du yaourt gélatineux, et d’un jus de pomme local rempli de vitamines. Des vitamines, c’est justement ce dont nous avons besoin pour entamer cette grande journée de randonnée.
En effet, chose promise chose due : nous allons descendre aujourd’hui jusqu’à Dripping Spring, une petite source que l’on rejoint après 5 à 7 heures d’efforts (sur le papier).


La troupe s’ébranle vers 9 heures et gagne la navette vers Hermit Rest. A 9h30, sacs à dos bien arrimés et chaussures lacées et bâton en main, la course débute sur un sentier bien moins facile que la veille.
Le temps a radicalement changé : le ciel nuageux a laissé place à une tempête de ciel bleu, promettant une journée radieuse mais chaude. De ce fait, les sacs sont lourdement chargés d’eau.
Après une descente abrupte, sur une sente rocailleuse, la randonnée se prolonge sur un plateau puis suit le bord du second ressaut.




Deux heures après le départ, nous atteignons cette fameuse source, qui comme son nom l’indique s’égoutte du plafond d’une voûte.



L’endroit est frais et herbeux, bien agréable. Pour autant, pas question de s’attarder : après un repas rapidement expédié, nous prenons le chemin du retour, car la chaleur promet d’être accablante.





Deux heures et quart après, nous revoici au point de départ : le retour a été ponctué de pauses pour se rafraîchir et se sustenter pour reprendre des forces.


Une fois de plus nous avons performé, bouclant la balade en 4h15 pause comprise. Les enfants ont bien mérité une glace à Hermit Rest.
Nous prenons ensuite le bus pour faire quelques points de vue en mode détente, tout le long de la rim sud, nous permettant de voir quelques élans (elks) et condors de Californie.



En fin d’après-midi, il est temps de gagner notre prochaine étape : Williams, distante d’une soixantaine de miles, un des sites touristiques de la route 66.
Le Days Inn est rapidement trouvé, et par chance un Dennys tout proche nous ouvre ses portes pour le dîner. 

dimanche 28 juillet 2013

Orages, ô désespoir, au Grand Canyon

Le Grand Canyon entre deux orages.
C’est l’anniversaire de Camille qui fête ses 19 printemps mais aussi notre départ de Page et du bord du Lac Powell pour un site tout aussi extraordinaire : le Grand Canyon du Colorado.
Le départ est programmé pour 8 heures car la route 89 (voie normale) est barrée suite à un éboulement en février dernier ce qui nous oblige un détour par la route sud qui nous rallonge d’environ 50 miles.
Nous passons entre deux orages et prenons au passage quelques goutes mais rien de bien méchant (pour le moment).
Nous arrivons vers midi à Desert View point, dominée par la Watch tower enfin rénovée (nous n’avions pas pu la visiter il y a trois ans, elle était à l’époque en plein travaux).




La première vue du Grand Canyon est toujours aussi époustouflante. Tandis que le premier étage accueille une boutique, comme à peu près tous les édifices sur la Rim sud, nous en profitons pour grimper jusqu’au dernier étage de la tour magnifiquement restaurée.






Plutôt que de faire un autre arrêt au visitor center, nous préférons, vu le temps de plus en plus menaçant, de gagner directement notre hôtel, le Maswick Lodge au bout de Grand Canyon Village.
De fait, nous aurons tout juste le temps de nous garer avant que ne déferle sur nous un violent orage de grêle. La pause déjeuner en extérieur est compromise : on engouffre nos sandwichs pain-de-mie-jambon-fromage quotidien dans le véhicule.
On voit l’aiguille du thermomètre dégringoler à vue d’œil jusqu’à 14° C ! Toutefois, le temps d’avaler la dernière bouchée, l’orage est passé, laissant la voiture aussi propre qu’au premier jour.
Que faire ensuite ? Nous avions programmé une longue balade de 11 km et 5 à 7 heures jusqu’à Dripping Spring, au cœur du Grand Canyon, depuis Hermit Rest. Mais vu le temps, nous préférons opter pour une solution plus sage : une descente le long de Bright Angel Trail, l’un des deux sentiers fameux qui rejoignent la rim nord en traversant le Colorado, 1500 m plus bas.
Depuis le trailhead, plusieurs étapes sont possibles en fonction de l’enthousiasme et de la forme des randonneurs ! 3 ou 6 miles aller retour avec un dénivelé de 400 à 600 m.
La descente se fait sans problème : la piste parfaitement entretenue ne présente aucune difficulté mais offre de belles vues dans les profondeurs du canyon.
Le ciel, lui, recommence à s’assombrir. Une jeune ranger, rencontrée au fil d’un des lacets, nous interroge sur nos intentions, nous prévenant que d’autres orages sont attendus pour l’après-midi. Elle n’aura pas tors.
Une fois parvenue au premier point (les premières toilettes et premier point d’eau du trail) au bout de 45 minutes, nous nous scindons en deux groupes, les filles moins courageuses préférant arrêter les frais et commencer la remontée, tandis que les garçons s’enfoncent plus avant dans le canyon. Mauvais choix pour les premières qui à peine quelques lacets grimpés, voient de nouveau déferler toute l’eau du ciel sur leurs épaules.
Et là pas d’abris en vue : il faut continuer sous le vent et les trombes d’eau qui rapidement forment des ruisseaux et des cascades qui ravinent dans la pente.
Au moins, l’orage nous fait accélérer : en quelques dizaines de minutes, les filles ont regagné la crête. Tandis que les garçons, de leur côté, ont accéléré le pas dès les premières goutes, pour se mettre sous l’abri prévu à cet effet au deuxième point bas.
Ils ne sont pas seuls : un couple de Français et deux groupes d’Anglo-saxons leur tiennent compagnie. L’attente dure une heure et demie, le temps de transformer le canyon en véritable déversoir. L’eau formant par endroit de véritables cascades de plusieurs dizaines de mètres, vient grossir le Colorado déjà bien boueux. Sitôt l’orage terminé, la remontée s’effectue à un train d’enfer : les 600 mètres sont avalés en moins d’une heure et demie, soit moins que la descente !!
Pendant ce temps, les filles trempées mais courageuses ont fait le check-in et vidé les voitures, pris une douche et ont attendu patiemment en haut de l’abyme le restant des troupes. Une fois tout le monde lavé et revigoré, nous nous sommes retrouvés pour arpenter le rim trail, prendre quelques photos du coucher de soleil et faire un petit tour dans le Grand Canyon Village. Enfin, notre boucle s’est refermée dans le food court du lodge pour une pasta partie !


Après les efforts de la journée, pas besoin de berceuse : tout le monde s’est endormi dans la quiétude de ces lieux magiques. 

samedi 27 juillet 2013

Victime des flash floods

Camille sous le premier pont de la balade de Wiregrass Canyon.
La couverture nuageuse est toujours aussi compacte au dessus de nos têtes lorsque nous prenons la direction de la route 89 qui doit nous emmener vers le nord et le lieu de la balade d’aujourd’hui : Wirepass et Buckskin Gulch, sur la House rock valley road.




Cette piste sujette aux flash flood, croise au bout de quelques miles, un large et profond wash, malheureusement impassable pour nos véhicules. Nous devons renoncer, d’autant que le temps ne s’améliore pas, le ciel fonce d’heure en heure.
Nous décidons de tenter une autre balade, plus près de Page, le Wiregrass canyon, que l’on atteint par une autre bonne piste à partir de Big Water. Là à quelques kilomètres du lac Powell, le décor est lunaire : des collines grises et jaunes, de la roche pourrie qui s’effrite.




Nous parvenons sans difficulté au trailhead et nous nous enfonçons dans le wash, presque à sec. Au bout d’un mile environ nous rencontrons le premier pont naturel promis et continuons à progresser, repérant difficilement les cairns laissés par nos prédécesseurs.




Les hautes murailles du canyon d’abord resserrées se sont élargies. Nous décidons de déjeuner là, plutôt vite fait, car la pluie menace. Echaudés par notre expérience de Grand Wash dans Capitole Reef, nous décidons de faire demi-tour, tant pis pour le second pont naturel.






Le retour se fait sous les gouttes, et au pas de charge une fois de plus. Nous n’aurons pas plus de difficultés à parcourir sur la piste les quelques miles qui nous séparent de la route 89.



Comme il est encore tôt, nous décidons d’aller admirer Horse Shoe Bend, au sud de Page. L’endroit très peuplé est toujours aussi grandiose.




Il faut pourtant écourter la visite car les orages menacent au dessus de nos têtes. Des deux côtés, l’horizon est bouché par des nuages noirs et les éclairs luisent.







Sous les gouttes une nouvelle fois, nous regagnons la voiture. Quelques minutes plus tard, la pluie se fait plus vive et comme nous faisons des courses pour le repas du soir au Wallmart, nous entendons sur le toit du magasin l’orage s’abattre enfin.

Hallucinant ce qu'on peut manger aux Etats-Unis.





Boueux et mouillés, nous regagnons l’hôtel pour prendre une douche bien méritée puis un repas terminé par un demi gallon de glace, excellente au demeurant !