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Dans les jardins du château de Rosenborg. |
Réveil poussif le dimanche
matin : il a fait assez chaud durant la nuit malgré la fenêtre restée
ouverte. Empilés en rang d’oignons, nous n’avons pas trop bien dormi. Qui plus
est, quelques clients de l’hôtel ont largement arrosé le début de WE et
certains ont le vin bruyant. Pour peu qu’ils fument, c’est devant l’entrée
juste sous nos fenêtres qu’ils ont bavardé une partie de la nuit…
Après une douche prise dans notre
micro salle de bain (la plus petite que nous ayons rencontré jusqu’à ce jour et
pourtant nous pensions avoir atteint un record dans l’hôtel que nous avions
fréquenté lors de notre dernier séjour à
Londres). Après donc une douche, nous avons gagné la salle du petit déj,
dans les sous sols. Là, chapeau ! La pièce est très vaste et très claire,
et surtout sur le buffet rien ne manque : pains aux céréales de toutes
sortes, fromages, charcuterie, yaourts, fruits, céréales, boissons fraîches et
chaudes et de quoi faire quantités de tartines. C’est ce que nous nous
employons à faire durant la demi-heure qui suit. Faut ce qu’il faut ! Non,
vraiment rien à redire : si la chambre est juste une cabine pour dormir,
l’hôtel offre l’occasion de bien démarrer la journée.
Retour à la chambre pour un check up
des bagages, brossage de dents et à 10h30 nous émergeons enfin dans Copenhague
(on a laissé les dits-bagages à l’hôtel qui dispose d’une salle dédiée fermée à
clé).
Malgré l’heure, ce n’est pas la
grande foule dans le quartier en ce dimanche matin. Sur le plan d’eau voisin,
une animation se prépare : des haut-parleurs diffusent de la musique mais
peu de chalands se pressent pour l’instant au départ de ce qui semble être une
course sur l’eau, en planche et pagaye (une invention danoise sans doute). Nous
remontons les grandes avenues qui longent ces fameux plans d’eau (Sogade). Si
les pagayeurs sont rares, en revanche, les joggers sont nombreux, et les
cyclistes aussi bien sûr. Ce matin, le ciel est nuageux mais l’air assez doux.
Nous obliquons ensuite vers la droite, dans Solvgade, pour rejoindre les
jardins qui entourent le musée national des Beaux-arts. On peut remarquer au
passage que la capitale du Danemark est très verte, ce qui est fort appréciable.
Le Danemark est peuplée de 5 millions d’habitants dont 1 million vit à
Copenhague, mais franchement on ne le voit pas ! La circulation est très
clairsemée.
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Le château de Rosenborg. |
Nous gagnons le parc du château de
Rosenborg, l’ancien palais royal de la monarchie danoise. Un beau château style
Renaissance hollandaise et entouré de douves. Le parc très fleuri et arboré est
très, très calme et les allées bien agréables à parcourir. Devant l’édifice de
briques roses, deux jeunes militaires en tenue kaki montent la garde. Comme le
temps nous manque, nous projetons de faire la visite du château à notre retour
dimanche prochain.
Nous poursuivons par Gothergade,
pour gagner la nouvelle place royale. De grands travaux sont en cours ce qui
gâche malheureusement la vue sur le théâtre national et le musée d’art
contemporain qui longent le sud de la place. Elle donne sur Nyhavn, un petit
canal longé de vieux gréements. L’endroit est en revanche très fréquenté :
les boutiques, cafés et restaurants sont nombreux et la foule idem. On passe
rapidement car il nous faut casser la croûte avant de regagner notre hôtel dans
Vodroffsvej. On fait une halte restauratrice dans la cour intérieure de
Charlotten Borg. Au retour, nous empruntons l’artère piétonne et très
commerçante de Stroget.
Nous récupérons nos bagages sans
soucis puis rebroussons chemin. Nous avons repéré l’arrêt du bus 40 qui doit
nous mener à Nordhavn station, tout près de notre lieu d’embarquement. A
l’heure prévue, le bus jaune se pointe. Pour 96 DKK, il nous conduit où nous
voulons. Ne reste plus qu’à faire une marche d’une quinzaine de minutes pour
gagner le quai où nous attend le Costa Fortuna. Il n’est pas seul puisqu’à côté
se trouve aussi amarré le MSC Poesia. Ce dernier est d’ailleurs un poil plus
gros que le Costa, mais bon on ne va pas chipoter. Le Fortuna fait 272 mètres
de long pour 36 de large et possède 14 ponts. Le tout fait plus de 100 000
tonnes et est doté d’une capacité d’accueil de 3470 passagers et 1030 membres
d’équipage… Impressionnant, comme l’est aussi l’organisation mise en œuvre pour
faire embarquer tout ce beau monde. On laisse nos bagages aux hommes forts du
navire et procédons aux formalités d’embarquement, finalement très rapides.
Premier cliché : on nous photographie derrière une barre de navire… Mais
nous verrons que toutes les occasions sont bonnes pour photographier les
croisiéristes à chaque débarquement ou au sortir du restaurant, histoire de
susciter l’achat des dites photos souvenirs.
Une fois à bord, nous avons un peu
de mal à nous repérer. Direction le 11e pont par le plus proche
ascenseur. Là se trouve notre cabine qui, oh divine surprise, est dotée d’une
large baie vitrée qui nous offre un panorama magnifique sur les entrepôts du
port de Copenhague. La cabine est bien plus vaste que notre dernière chambre
d’hôtel et bien aménagée. Sur le lit se trouvent nos cartes d’accès à la cabine
et le fameux Today, le journal distribué quotidiennement qui fournit aux
passagers tout le programme du jour. Nous avons juste le temps de défaire nos
bagages avant d’aller à 16 heures assister à une réunion d’accueil des
francophones au théâtre Rex, pont 3. Munis du plan du bateau, nous nous mettons
en quête du fameux Rex et croisons quantité de nouveaux embarqués tout aussi déphasés.
Après ce briefing, nous enchaînons presque aussitôt par un exercice
d’évacuation… Difficile de ne pas avoir, à ce moment là une petite pensée pour
les victimes du Concordia…
L’exercice accompli, il n’est que
temps de gagner la salle du restaurant Michelangelo, où une table nous est
réservée pour chacun de nos dîners. La salle peut accueillir un millier de
convives à chacun des deux services, autant dire que la mécanique est bien
huilée et le ballet des serveurs bien réglé. Le menu fait deux pages et comprend,
compagnie italienne oblige, les inévitables pâtes ! La nourriture, malgré
son côté industriel, s’avère au final plutôt agréable.
Alors que
les enfants fourbus regagnent la chambre après le souper, nous décidons de
profiter des jacuzzis du pont 9. Nous y barbotons un bon moment, avant de
décider d’aller prendre un dernier verre dans l’atrium du pont 3 où un chanteur interprète en s’accompagnant au piano de grands tubes de la variété internationale.
Recrus de fatigue, nous regagnons notre cabine où les enfants ont passé la
soirée à regarder la télé. No comment !