mardi 31 juillet 2012

Flǻm olympique

Début de journée à Flam. 
Le ciel est particulièrement couvert lorsque, vers 5 h 30, nous ouvrons un œil, le regard attiré par le panorama que nous découvrons depuis notre baie vitrée. Nous avons navigué toute la nuit à l’intérieur du Sognefjord, le plus long de Norvège (plus de 200 km) puis nous avons poursuivi plus avant dans l’Aurlandsfjord. Les rives du fjord sont bordées de rares petits villages accrochés à la montagne. Des prés et des forêts recouvrent le relief. Par moment, la pluie vient laver le paysage. 
Nous finissons par nous amarrer en tout début de journée à Flǻm (qui se prononce grosso modo Flom !). 





Le village, qui compte 360 âmes, est niché au fond du fjord, coincé par les montagnes en arrière plan. Montagnes où persistent quelques plaques de neige, les plus hautes crêtes alentours frisant les 900 m d’altitude. Avec sa population, Flǻm est dit-on l’un des plus gros villages des fjords norvégiens, certains ne comptant que trois habitants…



Le village est tout propret mais ce que nous en voyons se compose essentiellement de boutiques à touristes, qui vendent des tricots fabriqués en laine qui pique et autres pièces d’artisanat très locales (casques viking en plastique, figurines de troll), et de fromages de chèvres bruns… que nous n’avons pas eu le plaisir de goûter. 


Débarqués vers 9 h 30, nous avons rapidement fait le tour de la bourgade. Au passage, lorsque le bateau se vide, la population du village est multipliée par 10. Un sentier conduit à un petit promontoire d’où nous avons une belle vue sur la baie, et le bateau (qui par sa masse plus qu’imposante, bouche un peu l’horizon). Les montagnes semblent par endroit plonger dans la mer : c’est très beau.


Nous poursuivons notre petite exploration en longeant la route unique qui arrive à Flǻm pour aller voir (de trop loin, selon Patrick) une belle cascade qui dévale sur le flan de la montagne. Nous bouclons le tour par une visite au viking shop où le commerçant a revêtu la tunique ad hoc. Les pièces sont de meilleure qualité (cuir, peignes en corne, casques à cornes…) mais pas données.





Sur le quai de Flam.
On rembarque un peu avant midi pour avoir le temps de déjeuner. Nous avons en effet réservé une excursion et le rassemblement est fixé à 13 heures. Nous optons pour le self, situé au pont 9. Un large choix de plats plus ou moins exotiques nous est proposé dont les inévitables pizzas et pâtes.  A l’heure dite, dotés de nos petits stickers portant le numéro de notre bus (des fois que, le cerveau trop ramolli, nous risquions de l’oublier), nous filons comme des moutons de panurge, vers le car qui doit nous conduire vers Stalheim en passant par Gudvangen et Undredal. Passé le premier tunnel, au croisement pour Undredal, le car tombe soudainement en panne… On reste ainsi en carafe une vingtaine de minutes jusqu’à ce que notre chauffeur, un viking grisonnant moustachu et barbu comme il se doit, réussisse à faire redémarrer son engin. La visite d’Undredal vaut par le point de vue qu’offre le village (80 habitants) sur le fjord, ses fromages de chèvre réputés (qu’on ne goutera pas non plus) et son église en bois debout (je vous épargne le nom norvégien) toute blanche. Manque de bol, si le point de vue sur le fjord est effectivement très beau (il y a finalement pas mal de ferries qui montent et redescendent le long du fjord, assurant un peu de vie à la « vallée »), on n’a pas de chance parce que l’église est en plein travaux de rénovation et donc masquée par les échafaudages. A Undredal, nous croisons trois 4x4 français super équipés, dont les occupants, en bons français sont occupés à festoyer sur la table de pique-nique toute proche, avec saucisson et tout le tintouin.

Undredal.
Demi-tour pour rejoindre cette fois Gudvangen et Stalheim. Là nous gagnons un grand hôtel en bois rouge qui domine la vallée Nœroy qui doit son nom à la rivière éponyme. Le cours d’eau est réputé pour ses saumons, espèce parait-il protégée aujourd’hui en Norvège… L’hôtel, richement meublé et décoré, sert de camp de base pour des randonnées. Comme un car de vieux, nous avons droit à une dégustation de gâteaux locaux et de thé et café... 

Dégustation à Stalheim.
On file vite voir le point de vue sur la rivière et la route au fond de la vallée. Alors que le soleil a joué avec les nuages toute la journée, le paysage est à ce moment un peu noyé par la pluie. On remonte dans le car pour emprunter à la descente la Stalheimskleiva, la route la plus raide (et sinueuse) de Norvège (18% d’inclinaison en moyenne). C’est une véritable prouesse pour un bus, heureusement la route est désormais à sens unique, plus de risque de croiser quelqu’un dans les épingles à cheveux.

La vallée de Nœroy depuis Stalheim.
On finit à Gudvangen, pour 10 minutes de pause devant la boutique à souvenir !!! Patrick en profite pour filer photographier une énième cascade. Retour vers 16 h 30 au bateau. Nous allons finir la journée à la salle de sport pour faire quelques exercices avant de gagner le resto à 18 h 15 (on mange comme les poules !). Fin de soirée autour de cocktails et retour assez tôt à la chambre : la fatigue se fait sentir.


Fin de journée, nous quittons le Sognefjord.

lundi 30 juillet 2012

La croisière s’amuse

Première journée à bord.
Cette nuit, la mer a été calme à peu agitée, donc notre sommeil fut calme à peu agité. En tout cas, ce fut une nuit réparatrice bien que relativement courte. En effet, les premières lueurs du soleil viennent titiller nos paupières très tôt compte tenu de notre latitude. C’est donc vers 5 h 30 que nous profitons, émerveillés, depuis notre lit, de ce lever de soleil sur la mer de Nord. Le calme est impressionnant, le bateau semble glisser sur l’eau. Les enfants ne profitent pas du spectacle. Ils dorment encore. D’ailleurs, on les imite pour ré-émerger vers 8 heures … l’heure de la prise de travail, mais ici on peut tout oublier.
Il n’y a rien de prévu au programme : aujourd’hui, c'est une journée de mer. Nous devons rejoindre directement le point le plus au nord de notre voyage pour redescendre sur Copenhague par bonds successifs les jours suivants. Donc pas de contraintes horaires. Après un débarbouillage général, direction le self pour notre premier petit déjeuner à bord du navire. Autant dire que ce n’est pas l’endroit pour suivre le régime du célèbre Dr Dukan. C’est un véritable festin puissance 10 mais il faut être raisonnable donc pas plus d’un plateau plein par personne... Pour digérer ce copieux repas rien de tel qu’une visite à pied et bien souvent par les escaliers de cette ville flottante aux 14 ponts, histoire de repérer les lieux stratégiques tels... les restaurants, les salles de spectacle, les piscines, les bars et lieux de musique. Midi nous surprend, il est déjà l’heure de remettre les pieds sous la table. Heureusement, le repas pris au restaurant propose des parts plus modestes. Il suffit d’être raisonnable et de ne pas commander de tout. La digestion commence par un café pris au piano bar puis un repos en cabine entrecoupé de sorties photos. Vers 16 heures, la famille est en tenue de sport, direction la salle de fitness située tout à côté de notre cabine, tout à l’avant du bateau au pont n°11. Nous profitons ainsi d’une exceptionnelle vue tout en faisant des exercices en rythme et en musique. Tout le monde papillonne d’un engin de torture à un autre. Les bras, les pectos, les abdos, les jambes, tout y passe. Demain, il y aura des courbatures pour tous, mais bon, après 1 h 30 de transpiration, on a moins de scrupule lorsqu’il faut commander à manger. C’est d’ailleurs ce rendez-vous journalier qui nous pousse à quitter les lieux. 



Après une douche bien venue, direction le restaurant Michelangelo pour le premier repas de gala en compagnie des officiers. Tous les couples que nous suivons sont sur leur « 31 », mais dans la précipitation, nous sommes restés en tenue de ville. Ce n’est pas grave, on nous accepte quand même. Le repas est particulier. Il est présenté dans un parchemin roulé et nous avons droit à un menu « amélioré » agrémenté de quelques notes de piano et violon. Les musiciens enchaînent les grands classiques des valses viennoises histoire de donner à ce moment un air encore plus solennel. Les hommes en blanc sont aussi sortis de leur base de commandement. Les officiers en grand apparat font honneur à notre repas. On espère qu’il en reste assez sur le pont pour diriger le navire. Bien repus, on décide de débuter la soirée par un spectacle au théâtre Rex où un Black fait son one man show. Les grands classiques français et étrangers y passent, avec talent. Je vous le donne en mille, le célèbre « my way » fait partie du répertoire. L’atmosphère est festive aussi, on décide de terminer la journée autour d’un cocktail sans alcool, pour les enfants, à écouter les grands classiques des Beatles par un pianiste bien orchestré. A 22 heures après une tombola infructueuse, la famille décide de rejoindre ses pénates.

dimanche 29 juillet 2012

Embarquement immédiat

Dans les jardins du château de Rosenborg.
Réveil poussif le dimanche matin : il a fait assez chaud durant la nuit malgré la fenêtre restée ouverte. Empilés en rang d’oignons, nous n’avons pas trop bien dormi. Qui plus est, quelques clients de l’hôtel ont largement arrosé le début de WE et certains ont le vin bruyant. Pour peu qu’ils fument, c’est devant l’entrée juste sous nos fenêtres qu’ils ont bavardé une partie de la nuit…
Après une douche prise dans notre micro salle de bain (la plus petite que nous ayons rencontré jusqu’à ce jour et pourtant nous pensions avoir atteint un record dans l’hôtel que nous avions fréquenté lors de notre dernier séjour à  Londres). Après donc une douche, nous avons gagné la salle du petit déj, dans les sous sols. Là, chapeau ! La pièce est très vaste et très claire, et surtout sur le buffet rien ne manque : pains aux céréales de toutes sortes, fromages, charcuterie, yaourts, fruits, céréales, boissons fraîches et chaudes et de quoi faire quantités de tartines. C’est ce que nous nous employons à faire durant la demi-heure qui suit. Faut ce qu’il faut ! Non, vraiment rien à redire : si la chambre est juste une cabine pour dormir, l’hôtel offre l’occasion de bien démarrer la journée.
Retour à la chambre pour un check up des bagages, brossage de dents et à 10h30 nous émergeons enfin dans Copenhague (on a laissé les dits-bagages à l’hôtel qui dispose d’une salle dédiée fermée à clé).
Malgré l’heure, ce n’est pas la grande foule dans le quartier en ce dimanche matin. Sur le plan d’eau voisin, une animation se prépare : des haut-parleurs diffusent de la musique mais peu de chalands se pressent pour l’instant au départ de ce qui semble être une course sur l’eau, en planche et pagaye (une invention danoise sans doute). Nous remontons les grandes avenues qui longent ces fameux plans d’eau (Sogade). Si les pagayeurs sont rares, en revanche, les joggers sont nombreux, et les cyclistes aussi bien sûr. Ce matin, le ciel est nuageux mais l’air assez doux. Nous obliquons ensuite vers la droite, dans Solvgade, pour rejoindre les jardins qui entourent le musée national des Beaux-arts. On peut remarquer au passage que la capitale du Danemark est très verte, ce qui est fort appréciable. Le Danemark est peuplée de 5 millions d’habitants dont 1 million vit à Copenhague, mais franchement on ne le voit pas ! La circulation est très clairsemée.


Le château de Rosenborg.































Nous gagnons le parc du château de Rosenborg, l’ancien palais royal de la monarchie danoise. Un beau château style Renaissance hollandaise et entouré de douves. Le parc très fleuri et arboré est très, très calme et les allées bien agréables à parcourir. Devant l’édifice de briques roses, deux jeunes militaires en tenue kaki montent la garde. Comme le temps nous manque, nous projetons de faire la visite du château à notre retour dimanche prochain.






Nous poursuivons par Gothergade, pour gagner la nouvelle place royale. De grands travaux sont en cours ce qui gâche malheureusement la vue sur le théâtre national et le musée d’art contemporain qui longent le sud de la place. Elle donne sur Nyhavn, un petit canal longé de vieux gréements. L’endroit est en revanche très fréquenté : les boutiques, cafés et restaurants sont nombreux et la foule idem. On passe rapidement car il nous faut casser la croûte avant de regagner notre hôtel dans Vodroffsvej. On fait une halte restauratrice dans la cour intérieure de Charlotten Borg. Au retour, nous empruntons l’artère piétonne et très commerçante de Stroget.




Nous récupérons nos bagages sans soucis puis rebroussons chemin. Nous avons repéré l’arrêt du bus 40 qui doit nous mener à Nordhavn station, tout près de notre lieu d’embarquement. A l’heure prévue, le bus jaune se pointe. Pour 96 DKK, il nous conduit où nous voulons. Ne reste plus qu’à faire une marche d’une quinzaine de minutes pour gagner le quai où nous attend le Costa Fortuna. Il n’est pas seul puisqu’à côté se trouve aussi amarré le MSC Poesia. Ce dernier est d’ailleurs un poil plus gros que le Costa, mais bon on ne va pas chipoter. Le Fortuna fait 272 mètres de long pour 36 de large et possède 14 ponts. Le tout fait plus de 100 000 tonnes et est doté d’une capacité d’accueil de 3470 passagers et 1030 membres d’équipage… Impressionnant, comme l’est aussi l’organisation mise en œuvre pour faire embarquer tout ce beau monde. On laisse nos bagages aux hommes forts du navire et procédons aux formalités d’embarquement, finalement très rapides. Premier cliché : on nous photographie derrière une barre de navire… Mais nous verrons que toutes les occasions sont bonnes pour photographier les croisiéristes à chaque débarquement ou au sortir du restaurant, histoire de susciter l’achat des dites photos souvenirs.
Une fois à bord, nous avons un peu de mal à nous repérer. Direction le 11e pont par le plus proche ascenseur. Là se trouve notre cabine qui, oh divine surprise, est dotée d’une large baie vitrée qui nous offre un panorama magnifique sur les entrepôts du port de Copenhague. La cabine est bien plus vaste que notre dernière chambre d’hôtel et bien aménagée. Sur le lit se trouvent nos cartes d’accès à la cabine et le fameux Today, le journal distribué quotidiennement qui fournit aux passagers tout le programme du jour. Nous avons juste le temps de défaire nos bagages avant d’aller à 16 heures assister à une réunion d’accueil des francophones au théâtre Rex, pont 3. Munis du plan du bateau, nous nous mettons en quête du fameux Rex et croisons quantité de nouveaux embarqués tout aussi déphasés. Après ce briefing, nous enchaînons presque aussitôt par un exercice d’évacuation… Difficile de ne pas avoir, à ce moment là une petite pensée pour les victimes du Concordia…
L’exercice accompli, il n’est que temps de gagner la salle du restaurant Michelangelo, où une table nous est réservée pour chacun de nos dîners. La salle peut accueillir un millier de convives à chacun des deux services, autant dire que la mécanique est bien huilée et le ballet des serveurs bien réglé. Le menu fait deux pages et comprend, compagnie italienne oblige, les inévitables pâtes ! La nourriture, malgré son côté industriel, s’avère au final plutôt agréable.

Alors que les enfants fourbus regagnent la chambre après le souper, nous décidons de profiter des jacuzzis du pont 9. Nous y barbotons un bon moment, avant de décider d’aller prendre un dernier verre dans l’atrium du pont 3 où un chanteur interprète en s’accompagnant au piano de grands tubes de la variété internationale. Recrus de fatigue, nous regagnons notre cabine où les enfants ont passé la soirée à regarder la télé. No comment !

samedi 28 juillet 2012

Arrivée en terre viking


Non nous ne sommes pas en Inde, mais dans le Parc Tivoli, en plein
coeur de Copenhague.
Ce matin quand le réveil a sonné à 4 heures du matin, tout le monde s’est levé sans coup férir. Malgré une nuit courte, l’excitation est perceptible. Trois quarts d’heure plus tard, les deux grosses valises sont engouffrées dans la Ford et nous voilà partis en direction de l’aéroport pour 30 min de route et d’angoisse espérant ne rien avoir oublié : les papiers, l’argent et les différents vouchers sont maintes fois contrôlés. Le jour se lève lorsque la navette qui relie le parking P6 à l’aéroport nous dépose au hall d’embarquement.
Direction les bureaux d’enregistrement de la Lufthansa où les formalités administratives et douanières sont on ne peut plus rapides : les cartes d’embarquement ont été imprimées la veille à la maison et par ailleurs nous restons dans l’espace Schengen. La première escale doit nous mener à Francfort où nous aurons juste le temps de charger d’avion, heureusement prévu dans le même terminal. Installé dans le Boeing qui doit nous mener en Allemagne, le commandant de bord nous annonce un retard au décollage d’environ 30 min dû à un fort trafic aérien. Il est vrai que nous sommes en plein week-end noir qui marque le chassé-croisé des juilletistes et des aoûtiens. Première angoisse des vacances : quid de la correspondance ? Un petit déjeuner frugal est servi dans l’avion (boisson chaude + viennoiserie sous cellophane). A Francfort  l’avion est parqué loin des bâtiments et c’est en bus que nous rejoignons l’immense aéroport. Le même type de temps qu’à Toulouse nous attend là : peu nuageux et doux. Mais pas le temps de flâner, direction porte 13. Sortis du bus, nous en prenons un autre pour monter dans un avion plus modeste des lignes SAS Scandinavian Airlines. En chemin, nous croisons plusieurs A380 en attente sur le tarmac. Pas de doute, de part ses dimensions, cet avion est bien hors norme.
Une heure plus tard, l’avion se pose en terre viking, à Copenhague. Les deux valises récupérées, direction le métro pour déposer nos encombrants fardeaux à l’hôtel. Nous avons peu de mal à nous repérer dans cet aérogare de taille modeste et en un quart d’heure nous voici rendus en centre ville de Copenhague soit 6 heures après notre départ. Nous sentons de suite le changement de culture : les grandes artères sont vides. Le trafic est quasi inexistant. Les voitures sont remplacées par les hordes de vélos, les uns plus excentriques que les autres qui circulent sur des pistes qui leurs sont réservées. Ces nombreux cyclistes croisent une autre population elle aussi importante : les joggeurs. L’autre moitié du peuple danois a les baskets aux pieds et profite de la douceur et du soleil pour arpenter dans tous les sens, les grandes artères de la capitale et faire le tour des grands bassins qui délimitent le quartier de Frederiksberg où se situe notre hôtel. Ce temps exceptionnel oriente aussi notre activité du jour. Plutôt que de visiter la ville et ses monuments, nous prenons la direction du Parc de Tivoli à quelques encablures de là. Situé au milieu d’un espace vert, ce parc d’attraction est l’endroit le plus fréquenté du Danemark. Nous acquittons les droits d’entrée env 400 couronnes danoises (soit env 35€) pour la famille, les attractions étant en sus ; le piège s’est refermé derrière nous ! Comme tous, on ne peut résister longtemps à l’appel de l’adrénaline : Patrick réussit à convaincre Vincent pour un grand huit « bien retournant ». 



On n’est pas déçu du trip et la pompe est amorcée. Nous voici donc en quête d’autres émotions fortes. Camille un peu timoré se laisse convaincre pour un tour d’avion loin d’être planant. 



En effet, après quelques tire-bouchons en guise d’amuse gueule, l’avion se transforme en essoreuse à salade : l’estomac est en vrac, l’équilibre fortement perturbé. Agnès moins téméraire a préféré rester sur le plancher des vaches, pour prendre des photos de cet instant mémorable. 


Ce n’est pas trois Mermoz qui sortent du cockpit, mais trois pantins excités et titubants Pour récupérer, la famille déambule dans le dédale d’attractions et de micro jardins pour finir devant le marchand de glace où les enfants ne se font pas priés pour prendre des boules rafraîchissantes aux parfums exotiques comme la cacahuète.




Pour finir, Agnès se laisse convaincre par une attraction moins mouvementée sur des wagonnets à la manière d’Indiana Jones dans la mine. Finalement, ce tour « en manège » est plus éprouvant que prévu car Agnès a eu peur du début à la fin et c’est toute retournée que Patrick la récupère. L’après-midi tire à sa fin et nous prenons la direction de la sortie, le portefeuille plat comme une limande. Il est convenu de retourner au Tivoli dans la soirée pour le spectacle de jazz prévu pour 22 heures. A l’unanimité, la famille prend l’option d’une pause à l’hôtel pour souffler et récupérer de cette longue journée. Après un check in rapide nous prenons possessions de notre carte d’accès à la chambre. L’hébergement à Copenhague est très cher. Il a fallu faire des compromis sur internet compte tenu du budget alloué. Il faut néanmoins compter 150€ la nuit pour trouver un toit à peu près convenable et qui présente des avis assez favorables. Quand nous ouvrons la porte de notre chambre, le nom de l’hôtel revient de suite en mémoire : « Cabinn Scandinavia ». 


En voilà un qui porte bien son nom. Dans 9 m², soit la taille d'une chambre d’étudiant, on y trouve la place de 4 lits dont 2 à l’étage (N+1 pour le premier puis N+2 pour le second) accessibles depuis une échelle. Ces 2 couches d’altitude seront occupées par les enfants. Le lit des parents se transforme et devient de taille acceptable en sortant le matelas logé sous le petit lit du bas. Il prend ainsi la place de la descente de lit. La salle de bain est du même acabit où comment loger dans 1 m² un lavabo, un WC, une douche. Les rois du design y sont arrivés et tout y rentre au chausse pied. Bien sûr, une petite table et 2 chaises complètent le mobilier ultra minimaliste. Heureusement, internet est offert et de suite le monde lui aussi parait tout petit. C’est l’estomac de nos 2 ados qui nous rappelle l’heure qu’il est : celui du dîner. Direction donc le parc Tivoli pour le concert du soir et le MacDo du coin repéré à l’aller. Finalement la fatigue a raison de nous et après un petit tour au parc (qui ferme à minuit le samedi soir), tout le monde rebrousse chemin titubant de fatigue sans avoir pu assister au concert projeté (trop tardif) mais après avoir vu un spectacle de danse mêlant curieusement street danse et mélodrame... Jeu de puzzle dans la chambre pour que chacun trouve sa place, puis tous les yeux se ferment … en un clin d’œil. Heureusement les chambres bien qu’exiguës sont bien insonorisées et la nuit sera réparatrice.
Ah, cette journée du 28 juillet est doublement particulière pour Camille. Il fête son anniversaire et pas n’importe lequel, celui de sa majorité. A 18 ans, il devient… responsable. Raisonnable, ce sera pour plus tard.