dimanche 31 juillet 2011

Back to Montreal



La nuit à l’hôtel n’a pas été aussi bonne qu’elle aurait dû car des personnes ont fait du bruit à notre étage jusqu’à une heure avancée. Nous émergeons donc un peu plus tard que d’habitude dans la salle du petit-déjeuner de l’hôtel. Départ aujourd’hui pour Montréal, terme de notre voyage et où nous allons passer trois nuits. Il fait encore une belle journée de ce côté ci du Saint-Laurent et c’est tant mieux parce que la route risque d’être un peu longue. 
Mais avant cela, nous prenons le temps de faire une balade dans le très agréable parc des chutes de Rivière du Loup. 



La rivière du même nom fait un saut d’une trentaine de mètres dans le village même et une station hydroélectrique a été construite à ce point. 



Autour, un beau parc a été aménagé qui longe la rivière et offre de belles promenades. 
Reprenant la voiture, nous longeons d’abord la rive jusqu’à Kamouraska dans l’espoir de voir les fameux toits Kamouraska, paraît-il en forme de bateau retourné. On aura beau chercher, on ne trouve rien qui correspond à la description du guide, du moins rien de si différent de ce qu’on a vu partout. Le toit Kamouraska restera pour nous comme le caribou et le castor : une légende !
Nous décidons de prendre ensuite l’autoroute. Au Canada, elles sont pour une fois gratuites. Rectiligne, plein ouest, celle-ci nous permet surtout de gagner du temps. En chemin, on fait tout de même un arrêt à côté de Levis, en face de Québec, pour aller voir les chutes de la rivière Chaudière. 


Elles sont un peu plus impressionnantes que celles vues en début de journée et surtout un peu plus fréquentées.

Les chutes de la Rivière Chaudière.

Une centrale hydroélectrique y a également été installée et le parcours que nous suivons permet de comprendre le fonctionnement de l’usine ; instructif, même si ça passionne surtout Patrick ! Le clou du spectacle, c’est une passerelle de 120 m de long qui enjambe à 30 m de haut la rivière, elle branle et elle oscille à plaisir, un vrai pont de singe !


Il nous faut à nouveau reprendre l’auto pour 2h30 de route. L’arrivée à Montréal, ou plutôt Longueuil, sur l’autre rive, juste en face, se fait sans encombre. L’hôtel Le Dauphin est moderne et très confortable : tout ce dont nous pouvions rêver pour terminer notre séjour au Québec. A pied nous gagnons une place commerciale toute proche pour trouver de quoi dîner. On opte pour Saint-Hubert, une chaine spécialisée dans le poulet grillé dont la cuisine ne nous laissera pas un souvenir mémorable ! 100 $ à quatre ça fait plutôt cher le gallinacé.

samedi 30 juillet 2011

Visite du parc du Grand Métis

Il pleut toujours lorsque nous ouvrons l’œil ce matin. Nous prenons le petit-déjeuner dans la cuisine de notre hôte, Jocelyne, dont nous n’avions pas fait connaissance la veille. Au menu des confitures maison, des muffins au sirop d’érable (c’est un incontournable, ici), et des rôties. Nous ne tardons pas à prendre la route car nous avons pas mal de chemin à faire aujourd’hui : 5h30 pour 350 km entre Carleton sur mer et Rivière du Loup. La route emprunte pour cela la vallée de la Matapédia, creusée par la rivière du même nom, vallée qui traverse toute la Gaspésie dans sa largeur. N’était le temps très gris (il s’est enfin arrêté de pleuvoir), le paysage est assez beau, la route longeant de grands lacs dont le majestueux lac Matapédia. Pour autant, c’est long et on est bien content lorsqu’on arrive sur la côte nord de la Gaspésie, près de Grand Métis. 






Nous projetons d’aller visiter le Jardin de Métis, qui se trouve juste à côté. Un superbe jardin agencé par une riche famille au siècle dernier. 








La balade est vraiment très sympa, d’autant que le parc accueille chaque année un festival international d’art paysagé. On visite ainsi en plus des jardins, les créations originales, parfois délirantes et souvent ludiques. 



L'addition un peu salée.









Il est plus de 16 heures lorsque nous quittons le jardin pour reprendre la route et gagner notre destination finale après avoir bu dans les jardins un café à prix d'or. Depuis midi le temps s’est mis au beau et c’est donc un vrai plaisir que de remonter le cours du Saint-Laurent sous le soleil à travers les plaines. Au terme de la journée, nous faisons enfin étape au Days Inn de Rivière du Loup, où une grande chambre très confortable avec vue sur le fleuve et le coucher de soleil, nous attend. 

vendredi 29 juillet 2011

Excursion au rocher percé et sur l’Ile Bonaventure

Excellente nuit pour tout le monde. Le temps ce matin est un peu voilé. Nos hôtes nous offrent un petit-déjeuner pantagruélique : gâteau choco-banane, petits pains aux raisins, genre scones, comme les faisaient les vieux dans le temps, confitures de pêche-rhubarbe, orange… rôties (pain grillé), œufs farcis, et surtout une gaufre accompagnée de yaourt sucré et de petits morceaux de fruit, jus d’orange et thé… On passe ainsi un bon moment à papoter avec nos hôtes et les locataires de l’autre chambre du gîte, un couple de Montréalais dont le mari est originaire de Vichy.




L’heure tourne et il faut hélas quitter cette sympathique compagnie. Nous devons aller ce matin jusqu’à Percé, où se trouve le rocher éponyme et faire une balade sur l’ile Bonaventure toute proche qui sert de port d’attache à une des plus importantes colonies de fous de bassan au monde. Ca prend un bout pour aller jusqu’à Percé mais la route qui continue de longer la côte est toujours aussi belle. Compte tenu des attractions que constituent le Roché percé et l’ile Bonaventure, la petite ville de Percé est très touristique avec son lot de boutiques à souvenirs, de restos et d’hôtels. Trois compagnies de bateaux se livrent une concurrence féroce pour embarquer les touristes faire le tour du rocher et de l’ile. Nous avons nos billets en poche et n’attendons guère pour embarquer. 









Le rocher, avec sa curiosité géologique, est effectivement très beau. Nous gagnons ensuite l’ile dont nous faisons le tour en bateau ce qui permet d’admirer les oiseaux qui nichent dans les falaises et les phoques qui nagent tout près ou lézardent sur les rochers. 




Enfin nous débarquons sur l’ile qui constitue aussi un parc naturel et est soumis à un droit d’entrée. Elle n’est plus habitée depuis 1963 mais fut à une époque colonisée par des pêcheurs de morue, pêche dont l’exploitation a fortement occupée la région au début du siècle. Il ne reste plus que quelques maisons dont celle d’un patron pêcheur, magnifique, toute en bois à l’intérieur. 




Le reste, ce sont des étendues de landes, de forêt, de rochers et de plage (toute petite). L’ile se parcourt à pied, les sentiers rejoignant tous les postes d’observation de la colonie de fous de bassan qui compte quelque 200000 individus. 




Une belle balade qui fait dans les 8 kilomètres au total et qui permet de voir de près ces grands oiseaux marins en train de couver leur poussin dans un vacarme assourdissant. Impressionnant. 




Renversant...
On regagne le continent sur les coups de 15h30, et depuis quelques heures déjà, nos deux oisillons crient famine. On s’arrête manger vite fait des pizzas et des guedilles au homard. Les guedilles sont une autre variété de sandwich, plus petite que le sous-marin, pour ainsi dire. Très bon, mais pas très copieux. On a commandé aussi la fameuse poutine, une petite pour commencer doucement. C’est donc une ration de frites saupoudrée de grains de fromage et nappée de sauce barbecue ou au poulet… le genre particulièrement indigeste donc ! Ainsi rassasiés, nous reprenons la route, car nous devons gagner notre prochain lieu de villégiature, Carleton sur mer, qui se trouve dans la Baie des Chaleurs à trois heures de route plus à l’ouest. La route qui suit la côte sud de la Gaspésie est toujours aussi plaisante et les villages que nous traversons sont bien pimpants, mais ça commence à faire long et il nous tarde d’arriver. Nous parvenons à destination vers 19h45. Nous logeons au gite des Le Blanc. La nuit complètement tombée, il se met à pleuvoir, ce qui devrait faire chuter un peu plus encore la température. 

jeudi 28 juillet 2011

Le bout du monde du Canada

Le phare de la Martre.
Il fait grand beau quand nous ouvrons un œil après une courte nuit. Nous quittons le motel de Cap Chat, situé face au rivage où hier soir nous avons eu droit à un beau coucher de soleil, pour gagner Sainte-Anne des Monts. Nous achetons des boissons chaudes au Tim Horton et des gâteaux au IGA et partons déjeuner un peu plus loin en plein air, face à la petite rade de Sainte-Anne. Une longue route nous sépare de notre prochaine destination, Gaspé. 
Nous allons longer pour ça la côte nord de la Gaspésie. Nous enrichissons au passage notre collection de photos de phare. La 132 serpente en suivant la côte, monte et descend, tourne et vire et offre à chaque nouveau cap de forts beaux paysages. 




Le phare de Matane.
Depuis longtemps déjà, on ne voit plus l’autre rive de l’estuaire et le Saint-Laurent ici ressemble vraiment à une mer intérieure. 




Nous ne progressons pas vite, compte tenu des très, très nombreux travaux entrepris sur la route qui arrêtent sans cesse notre progression.


Le phare de la Pointe de la Renommée.
Au phare (très joli) de la pointe de la Renommée, nous ajoutons un renard (semi apprivoisé) à notre petit inventaire de la faune locale, espérant que le parc Forillon où nous allons marcher tantôt pourra nous offrir des caribous, des castors et pourquoi pas des ours. Il occupe la pointe extrême de la Gaspésie, une sorte de Finistère québécois. 


Goupil.
Nous passons la guérite du parc Forillon vers 13h30 et gagnons le cap Bon Ami où nous allons pouvoir laisser l’auto et crapahuter un peu. L’endroit est très fréquenté, il faut dire que la vue sur l’extrémité de la Gaspésie est absolument superbe : de grandes falaises qui tombent à pic dans la mer, des oiseaux marins, des baleines, des phoques (enfin à ce qu’il parait parce qu’on en a pas vu)…. 





Le phare du Cap des Rosiers.
Cap des Rosiers.
Nous empruntons ensuite le sentier qui fait le tour du Mont Saint-Alban (9,1 km) Le début est plutôt corsé puisqu’on part du niveau de la mer pour grimper raide jusqu’au sommet du mont à quelque 283 m d’altitude. 






Le Rocher percé depuis le sommet du Mont Saint Alban.
Là, une tour d’observation nous hisse au dessus des sapins omniprésents, pour découvrir un paysage à 360° ma-gni-fi-que. On voit de là théoriquement jusqu’à Terre-Neuve (aux dires de la table d'orientation). 




La balade se poursuit dans la forêt, le sentier redescend puis remonte. C’est déjà la fin d’après-midi et nous ne voulons pas arrivés trop tard ce soir à notre étape. Nous avons en effet réservé chez Gisèle et Armand, propriétaire du gîte Aux portes du parc, à Penouille, un peu avant Gaspé. 
Les deux retraités nous offrent un accueil extrêmement chaleureux. Nous commençons à discuter et lorsque nous expliquons que nous rentrons bredouilles de nos différentes visites dans les parcs côté faune sauvage, notre hôte, qui connait le coin comme sa poche, se propose de nous emmener tenter de voir des castors. A la nuit tombante, c’est l’heure où ils sont le plus actifs, nous explique-t-il. Nous repartons donc quelques minutes plus tard dans le parc Forillon sur la piste des rongeurs. Peine perdue, malgré cette balade au crépuscule dans les taillis et les buissons, envahis de… moustiques, nous n'en verrons pas la queue d’un. On apercevra tout juste une hutte de castor, des empreintes d’orignal (une mère et son petit) ainsi que des empreintes et des crottes d’ours … manifestement, lui aussi, piste les orignaux et les castors, mais pour de moins nobles raisons). 


Une hutte de castor, sans castor...
Après avoir raccompagné notre hôte, nous décidons de finir la journée au restaurant. Sur les conseils de Gisèle, nous tentons notre chance au Baleinier en espérant que, malgré l’heure tardive, ils servent encore. Ce qui est le cas, puisque nous y dégusterons d’excellents « hambourgeois » et de monstrueux desserts ! Nous rentrons au radar car dans la nuit, nous ne savons plus très bien où se situe notre gîte. Nous logeons dans un studio tout équipé dans le soubassement de la maison et ne tardons pas à profiter du confort de nos lits king size.