mardi 7 août 2012

Bye bye la petite sirène


C’est aujourd’hui que nous reprenons l’avion pour rentrer en France. Notre vol étant prévu dans l’après-midi, cela nous donne le temps de faire une nouvelle virée dans Copenhague. Nous choisissons de partir à la découverte du quartier de l’opéra, sur l’autre rive du Kobenhavns Havnebade. Nous traversons par Langebro pour nous enfoncer ensuite dans le quartier de  Christianshavn. 

Il est constitué d'une série d’îles et a une vocation essentiellement résidentielle. On fait le tour du grand rectangle que constitue l’opéra. Il est malheureusement fermé à cette heure de la journée. On rebrousse chemin pour regagner Christianshavn. 


Une partie du quartier a vu affluer dans les années 70 nombres d'artistes, drogués, hippies qui ont beaucoup contribué à sa réputation de quartier bohème. Nous faisons un petit tour dans cet enclos autogéré, où les habitants ont laissé libre cours à leurs «  dons artistiques ». Mais ce que nous en voyons a plutôt l’allure de taudis insalubres.


Sortis de là, nous gagnons l’église Notre Sauveur surmontée par une très haute tour reconnaissable entre toutes : une flèche en spirale bordée par un escalier en colimaçon qui culmine au dessus des toits de la ville à 90 mètres de haut. Vincent et Patrick sont volontaires pour entreprendre son ascension pendant que les deux autres planqués assistent à un concert d’orgue dans la nef de l’édifice.




Pour déjeuner nous trouvons à nous installer tout près des bastions défensifs qui bordent au sud et à l’est le quartier de Christianshavn. Il est temps ensuite de regagner l’autre rive, et notre hôtel, non sans avoir fait un stop à l’une des boutiques Lego, cette gloire nationale danoise, pour faire quelques photos souvenirs. 



Pour regagner l’aéroport, pas de plus simple moyen que de prendre l’une des deux lignes de métro. Notre retour par Francfort se fera sans encombre, si ce n’est qu’à l’arrivée nos bagages manqueront à l’appel. Ils ne nous ont pas suivis lors de notre transit par l’aéroport allemand. Pas très grave sauf que nous avons été très avisés de placer toutes nos clés (voiture et domicile) dans les dites valises… Nous devrons faire un appel à l'aide pour qu'une bonne âme nous ramène à la maison, à une heure et quelque du matin.  Le lendemain : retour à l’aéroport pour récupérer nos bagages et notre deuxième voiture restée au parking une nuit de plus. Seul petit bémol dans ce beau voyage en terre scandinave.

lundi 6 août 2012

Petit cours de plomberie

 Le temps est gris et pluvieux ce matin sur Copenhague. La ville a retrouvé un peu d’animation avec le retour du trafic du lundi matin. Après un copieux petit déjeuner pris dans les grands soubassements de l’hôtel, nous dirigeons nos pas vers Kongens Nytorv, puis Stroget. De là nous tirons vers le quartier latin en passant par Kobmagergade. Nous passons au pied de la fameuse Tour ronde avant de poursuivre vers Frue Plads dominée par la haute stature de l’église Notre Dame. Le quartier de l’université est plein de cafés sympas et de petites librairies. Les trottoirs comme partout dans la ville, mais ici un peu plus qu’ailleurs encore, sont littéralement jonchés de vélos, qui attendent pour certains depuis longtemps leurs propriétaires.
Nous redescendons par Gammeltorv et Nytorv pour rejoindre Radhuspladsen, la place de l’hôtel de ville. Pour nous abriter un peu de la pluie qui s’est mise à tomber, nous décidons d’aller rendre une petite visite à M. le maire. La mairie tient tout un côté de cette grande place, un grand bâtiment de briques rouges. L’intérieur est aussi haut en couleur, décoré à la manière d’un château du moyen-âge. Comme on nous fiche une paix royale, on en profite pour faire le tour du propriétaire, monter dans les étages pour accéder à la galerie qui surplombe le grand hall d’entrée. On est en fait à la recherche d’une célèbre horloge astronomique dont la rareté est vantée par les guides. On finira par découvrir la petite pièce où elle est exposée, bien protégée des regards. Evidemment l’entrée est payante, on fait l’impasse. 

Le hall de la mairie de Copenhague.
En ressortant on passe faire un petit coucou à la statue d’Hans Christian Andersen qui se dresse tout près. On embraye avec la visite du centre du design, sur Andersens Boulevard. La visite se fait en anglais uniquement, et se révèle fort intéressante. Textiles, téléphones, meubles, etc. tout y passe ou presque et pour peu qu’on prenne le temps de lire les (longues) explications, on apprend plein de choses.
En sortant de là, on constate que la météo s’est un peu améliorée. On poursuit jusqu’à Christiansborg Slot, le siège du parlement danois, où l’on semble pouvoir rentrer comme dans un moulin. En faisant le tour du bâtiment on passe devant la bourse de Copenhague, un bâtiment du XVIIe connu pour son clocher, haut de 56 mètres et formé par quatre queues de dragons enlacées (merci wiki !). Ce n’est pas  vraiment esthétique mais très curieux ! Il est temps de rentrer à l’hôtel. On a encore beaucoup marché, on en a plein les bottes et on a tous envie de prendre un peu de repos.
Ce soir, c’est Camille qui ne se sent pas bien. Mais vraiment pas bien, au point de rendre son midi et son quatre heures… hélas pas dans les toilettes de la chambre d’hôtel (à ce moment là occupées) mais dans le lavabo… Horreur totale !!! Ce dernier est bouché en moins de deux, nous obligeant à faire en urgence un peu de plomberie, au milieu des scories nauséabondes. Démontage du siphon, nettoyage du tout, évacuation discrète des sacs poubelles infectés… bref l’épisode nous a bien occupés et bien fait marrer rétrospectivement.
Nous n’en décidons pas moins de retourner dîner chez le Grec de la veille, mais à trois cette fois, Camille ayant judicieusement déclaré forfait. A notre retour on le retrouvera dans les bras de Morphée. Nous les rejoignons très vite.

dimanche 5 août 2012

Re-bonjour Copenhague



 Vérifier la facture c’est la première chose que nous faisons ce matin lorsque nous nous réveillons, de bonne heure encore une fois. Le tout correspond bien aux dépenses que nous avons faites sur le bateau, auxquelles s’ajoute le forfait de séjour à bord qui curieusement n’est pas compris dans le prix de vente initial de la croisière. Nous prenons dans la foulée notre dernier petit déjeuner au self du pont 9. Notre débarquement est prévu à 9 h 30. Ce qui nous laisse le temps de musarder. A l’heure dite, nous franchissons une dernière fois les contrôles de débarquement, la carte Costa en poche restera comme un souvenir de cette extraordinaire expérience.

Nous retrouvons sans peine nos bagages, puis prenons la direction de la station de Nordhavn où le bus 40, comme à l’aller, doit nous ramener en centre ville. Notre hôtel, le Generator Hotel, est plus central que le précédent. Il se situe dans Adelgade, au sud du parc de Rosenborg. Nous y laissons nos bagages car l’heure du check-in est encore loin. Le temps est très doux et les nuages se dispersent au fil des heures. Le guide vert en main, nous décidons d’aller rendre nos hommages à la petite sirène du port de Copenhague.



Par Gothersgade, nous gagnons l’un des points de rendez-vous des Copenhagois en ce dimanche matin : Nyhavn, un court canal où sont amarrés quelques vieux gréements. 



Les deux berges sont bordées de tavernes aux terrasses très animées. En poussant au bout, on débouche sur un canal plus large qui coupe Copenhague en deux du nord au sud. Nous longeons vers le nord ce canal très fréquenté par des bateaux de promenade et les bateaux bus qui relient les deux rives. 



Les deux berges ont été restaurées et accueillent deux nouvelles infrastructures : côté ouest la sombre façade du théâtre de Copenhague et de l’autre côté, à l’est, celle de béton et d’acier de l’opéra. Nous longeons le théâtre pour gagner Ameliegade et déboucher dans un des hauts lieux de la monarchie danoise, Amalienborg Slotsplads, une magnifique place circulaire bordée par les hautes et belles façades des palais des souverains danois. 



Au centre de la place s’élève la statue équestre d’un ces nombreux souverains chéris par les Danois. La chance nous sourit puisque nous assistons à la relève de la garde, un cérémonial bien rodé et emprunt de solennité. Les soldats de la garde royale à l’image de leurs homologues britanniques arborent un bonnet à fourrure et un bel uniforme bleu au lieu d’être rouge. 


Nous prenons par Frederiksgade pour rejoindre la formidable coupole de l’église de marbre, Marmorkirche. 



On ne résiste pas à l’envie de pénétrer dans cet imposant édifice. La haute coupole de 31 mètres et ses dorures valent le coup d’œil. En poursuivant vers le nord sur Bredsgade, on longe aussi la silhouette d’une église orthodoxe russe surmontée de ses bulbes dorés typiques. 



Un peu plus loin encore, on débouche dans le parc Churchill, un grand espace vert surmonté d’un édifice fortifié à la manière de Vauban nommé le Kastellet, la citadelle.




L’endroit soit dit en passant est parfait pour pique-niquer  les fesses dans l’herbe et le nez au soleil. Entourées par des douves, les bâtiments militaires qui servent toujours de garnison, sont d’un beau rouge pompier. Sur l’une des butes se dresse un vénérable moulin. 




Sur un autre versant, se dresse l’église Saint Alban et tout à côté une spectaculaire fontaine au joli nom de Gefionspringvandet, la fontaine de Gefion (un héros de la mythologie locale, a priori).



En retrouvant les bords du canal, on finit par déboucher presque par hasard sur la fameuse Petite sirène de Copenhague, Den lille havfrue en danois dans le texte. 




C'est vrai qu’elle est bien petite, échouée sur son rocher. N’étaient les foules de touristes idiots qui se pressent pour se faire photographier à ses pieds, on la remarquerait à peine. On en profite pour boire un café et acheter des amandes grillées. Entre deux pauses de crétins, on fait notre petite photo souvenir, et nous voilà repartis en sens inverse pour regagner le cœur de la cité, en longeant cette fois le canal où les bateaux de promenade comme nous regagnent le bercail. On fait une pause goûter dans les Jardins d’Amélie, un joli petit parc qui longe un des bassins du port. Sur un des côtés de ce bassin, on aperçoit les sculptures de sable du Festival International de… sculptures de sable qui se déroule chaque année à Copenhague. L’entrée n’est pas donnée, alors on se contentera d’admirer le travail depuis notre poste d’observation.



On en a un peu plein les pattes, aussi on retourne sans se faire prier à notre hôtel. Après un repos bien mérité, on est sur pied pour aller dîner. Nous n’avons pas d’idée particulière pour ce resto, on va se laisser guider par l’inspiration. On reprend les rues piétonnes par Kongensnytorv et Stroget, puis jetons notre dévolu sur un petit resto grec relativement abordable, le Samos dans Skindergade. C’est sans prétention, pas trop mauvais non plus. Vincent qui n’a pas faim nous regarde engloutir nos salades à la feta…Retour rapide à l’hôtel, la température est un peu fraîche à cette heure de la nuit. Puis extinction des feux. On en peut plus !

samedi 4 août 2012

Pause viennoise à Lubeck

 Ce matin, le navire accoste en territoire germanique. Après avoir vogué toute la nuit dans le dédale des îles danoises pour passer de la mer du Nord à la Baltique, il fait une pause pour la journée à Warnemünde, au nord de l’Allemagne, en ex RDA, un territoire coincé entre à l’est, le Danemark et à l’ouest la Pologne. Warnemünde est le port maritime de Rostock qui se situe plus loin dans les terres, le long du fleuve. Notre débarquement est prévu vers 9 h 30, pour une visite de Lübeck à 2 heures de bus d’ici. La citée médiévale tient sa richesse de sa situation stratégique (croisement de l’Europe du nord, des pays scandinaves, des pays de l’est), et de la puissance de la Ligue hanséatique, ce regroupement de commerçants qui pendant plus de 500 ans ont tissé des liens commerciaux entre quelque 200 villes d’Europe du nord (comme Bergen ou Novgorod..). Soucieux de faire fortune rapidement, ces commerçants ont multiplié les échanges entre ces différentes contrées achetant de la morue séchée à Bergen, de la fourrure en Russie, pour ensuite les revendre dans le reste de l’Europe. 































Aujourd’hui, la citée a conservé son cachet ancien même si la 2e guerre mondiale est passée par là ; 25% des bâtiments d’époque n’ont pas résisté au déluge de bombes alliées, en représailles aux charges de la Luftwaffe.



Après un petit-déjeuner copieux, nous rejoignons  sur le quai le bus qui doit nous conduire à Lübeck, avec nos guides, Ian pour les anglophones et Ruth pour les francophones. La route entre Rostock et Lübeck traverse une longue plaine agricole, autrefois occupée par des kolkhozes. Outre les élevages et la culture de céréales, de nombreux champs d’éoliennes et des centrales photovoltaïques occupent  désormais le paysage. Au détour d’une forêt, nous franchissons ce qui reste de la frontière entre RFA et RDA, une zone qui reste pour partie inaccessible au public car il n’est pas exclu que des mines soient encore enfouies dans le sol.






























Arrivé à Lübeck,  le bus déverse son précieux chargement à l’intérieur de la vieille ville. C’est elle que nous allons parcourir en compagnie de Ruth. La ville malgré la guerre a conservé de beaux édifices de l’époque moyenâgeuse : hospices, églises, basilique, demeures de riches marchands aux hauts et étroits pignons qui rappellent Amsterdam. La visite est instructive et nous apprenons pas mal de choses sur la ligue hanséatique et les corporations qui régissaient la vie sociale de l’époque. 



A 13 h 30, notre guide nous laisse pour une pause de deux heures que nous allons mettre à profit pour déjeuner. Depuis un moment, les nuages ont notablement noirci le ciel au dessus de nos têtes et l’orage nous surprend alors, aussi violent que soudain et rapide. En quelques secondes, c’est la panique dans la rue piétonne, tout le monde se rue sous les arcades et les parasols qui sous les bourrasques n’abritent plus de grand-chose. Nous nous engouffrons dans le Wiener Caféhaus, une vénérable institution qui propose comme son nom l’indique de magnifiques pâtisseries viennoises et de grands plats servis à l’assiette. Installés à l’étage qui donne sur la rue piétonne, nous avons quelques difficultés à comprendre ce que propose le menu. Les réminiscences d’allemand d’Agnès et les deux ans de collège de Vincent ne suffisent pas à nous donner une idée très claire des plats que nous finissons par commander. Ce sera la surprise. Nous ne sommes au final pas déçus, sauf peut-être Camille qui jure que sa grosse salade aux champignons et au bœuf ne nourrit pas son homme. Nous nous laissons aller sur les desserts : de grosses glaces pour les enfants, une part d’un énorme gâteau nappé de pâte d’amande pour Agnès et un truc au nom imprononçable pour Patrick : des prunes au sirop servies tièdes avec des morceaux de gaufre moelleuse et toute chaude. Là-dessus deux cafetières de caoua, et l’addition. Nous en profitons pour discuter avec le serveur, un ancien Parisien qui vit depuis 22 ans en Allemagne !




De retour dans la rue où le soleil est revenu, il n’est que temps de retrouver notre guide, pour la suite de notre visite. Vers 16 heures, il faut retrouver notre bus et reprendre le chemin de Warnemünde où nous attend le Costa pour notre dernière nuit à bord.
Après un dernier dîner aux chandelles, nous remontons faire nos bagages. C’est Agnès qui s’y colle pendant que Patrick lui est parti ramer à la salle de fitness. Vincent qui souhaitait le rejoindre s’est fait refoulé à l’entrée de la salle en raison de son âge (moins de 16 ans) par un animateur particulièrement zélé. Bien que désagréable l’incident ne survient heureusement que le soir du dernier jour car Vincent a pris goût à ses séances. C’est en pestant qu’il est rentré à la cabine.
L’organisation du croisiériste est toujours aussi efficace. Nous avons reçu dans nos cabines des étiquettes de couleur qui fixent l’ordre de débarquement et la destination de nos bagages. Ceux-ci doivent être déposés dans le couloir devant la chambre avant 1 heure du matin. Nous les retrouverons sur le quai le lendemain. La facture aussi nous attendra à 1 heure du matin dans la petite boite aux lettres de notre cabine. 

vendredi 3 août 2012

Oslo, trop court !




Il fallait être matinal ce jour-là pour poser le pied dans la capitale de la Norvège. En effet, dès 7 heures, les portes se sont ouvertes sur une ville encore endormie et seul le manège des autocars est venu perturber cette quiétude scandinave. L’escale est courte : seulement 5 heures. Le départ est programmé pour la mi-journée ce qui nous oblige à faire un condensé des points remarquables et définir une stratégie de visite. La remontée du fjord qui nous mène à Oslo, long de 55 miles (env 90 km) se fait dans la purée de pois car il pleut ce matin. Il fait même du vent frais sur le pont lorsque nous le traversons de bonne heure pour prendre notre petit déjeuner gargantuesque. 


Comme par miracle, notre sortie (vers 8 h 15) se fait sous un rayon de soleil ce qui laisse augurer une journée plus agréable que prévue. Sur le quai, direction l’imposant et ostentatoire hôtel de ville où chaque année les prix Nobel sont décernés. Notre première intention est de parcourir la ville en bicyclette. 


Le Costa, à quai.
Pour cela, il faut prendre une carte pour la journée au « visitor center » qui nous permet d’emprunter les vélos de la compagnie municipale. Arrivés trop tôt, nous trouvons porte de bois et comme par hasard, sur le trottoir, tout à côté, est postée une hôtesse qui nous invite à prendre un audio bus pour faire le tour de la ville en 1 h 30 et passer par tous les points remarquables. Compte tenu du court délai qui nous est imparti pour visiter Oslo, c'est cette opportunité que nous saisissons. La solution s’avérera  désastreuse : certains audiophones ne marchent pas, le bus est bondé ce qui nous oblige à nous éparpiller et prendre les seules places encore disponibles autant dire, celles dans les coins sans visibilité...

Dans le parc Frogner, les statues monumentales de Vigeland impressionnent.







A mi-parcours, nous descendons au parc Frogner où sont érigées de très nombreuses et célèbres sculptures en granit ou en bronze du Norvégien Gustav Vigeland. Nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls à avoir cette idée mais ce panorama hors du commun vaut bien une visite. Nous reprenons le bus, après cette pause culturelle, et profitons enfin des commentaires audio sur la famille princière de Norvège qui n’a bientôt plus de secret pour nous. La neutralité dont elle a fait preuve durant la dernière guerre et jusqu’alors lui vaut nous dit-on une sympathie nationale inébranlable. 


L'hôtel de ville d'Oslo.
Le bus quitte le centre ville, ses bâtiments à l’architecture « carré » dixit les commentaires de l’hôtesse dans le casque, pour se rendre dans les faubourgs champêtres et bourgeois d’Oslo : le quartier de Bigdøy où sont implantés quelques ambassades et surtout de nombreux musées : celui notamment des bateaux viking, du Fram et un autre qui retrace l’épopée de Thor Heyerdhal. 

La forteresse d'Akershus.
Terminus du bus, tout près de l’hôtel de ville, puis direction dare-dare le bateau, non sans faire un détour par la forteresse d’Akershus qui domine le quai. A midi pétante, en plein repas, les amarres sont larguées. La route est longue et doit nous mener au port germanique de Warnenünde, après la traversée de la mer Baltique. 


Navigation dans le fjord d'Oslo.
C’est sous un soleil radieux que nous ressortons du fjord. Flânerie autour d’un café, après midi photo et fitness pour les enfants et Patrick sont au programme. Agnès nous rejoint en salle de sport après une courte réunion préparatoire pour s’informer des consignes de fin de croisière. Ces quelques exercices ont ouvert l’appétit des grands et des enfants. Ça tombe bien, ce soir, soirée de gala, les tenues du dimanche sont sorties du placard, c’est un repas amélioré qui nous attend et le commandant de bord en tenue de cérémonie fait une courte apparition. 




Le charme opère mais c’est aussi un coup de pub pour la compagnie.



La soirée se finit autour du piano bar, de quelques verres, où les musiciens égrainent des grands airs classiques.

jeudi 2 août 2012

Stavanger, Mecque du pétrole norvégien

A quai à Stavanger.
 A l’image du temps que nous avons eu toute la semaine, le tout début de matinée est nuageux à Stavanger lorsque nous touchons le quai. Une pluie a lavé les abords du bateau mais la température est douce. Nous débarquons à 9 heures dans la quatrième ville de Norvège, qui vu du port paraît bien petite et provinciale. L’escale d’aujourd’hui est courte  (5 heures), aussi il faudra aller à l’essentiel. Nous longeons les quais où des empreintes de pas de plusieurs prix Nobel ont été moulées dans la chaussée, un peu à la façon du walk of fame de Hollywood. Figurent ici les petits petons de Shirin Ebadi, ceux d'Al Gore, etc. 

Le 14e Dalai Lama, Tenzin Gyatzo, a laissé ses empreintes à Stavanger.
Nous nous dirigeons d’abord vers la vielle ville pour déambuler dans un lacis de ruelles bordées d’anciennes maisons en bois aux abords particulièrement fleuris. Le quartier jouxte celui des immeubles et des sociétés high-tech, plus modernes. 

En flânant dans Gamle Stavanger.



Cette alchimie de traditionnel (voire rustique) et de contemporain ne choque personne et l’on ressent toute l’atmosphère nordique qui tourne autour du bien être et du bien vivre. 

Au musée du pétrole.
Ce nouveau quartier résidentiel clame aussi fièrement la richesse de Stavanger, une richesse issue du pétrole de la mer du Nord découvert au début des années 70. Nous poursuivons jusqu’au plan d’eau de Breiavatnet, surplombé par la cathédrale de pierres grises massives. Ici aussi, les hautes maisons de bois anciennes jouxtent les immeubles modernes, mais l’effet est moins réussi que dans le Gamle Stavanger (vieux Stavanger). Le Radisson Blue qui surplombe Breiavatnet est même carrément laid, gros cube de béton gris sans grâce. Nous empruntons ensuite quelques-unes des rues commerçantes de Stavanger maintenant très animées par une horde de touristes. Nous rejoignons ainsi le musée du pétrole (Norsk oljemuseum). 












En une heure et demie, nous apprenons (presque) tout ce qu’il faut savoir de l’or noir, qui fait aujourd’hui la richesse du pays, lequel occupe le 18e rang des pays exportateurs de pétrole et l’un des premiers de gaz. C’est très bien fait (tout en anglais) même si ça manque peut-être un peu d’animations interactives. Des films complètent la présentation des maquettes de plateformes pétrolières. Sortis de là, nous avons le temps de faire un dernier petit tour du quartier avant de remonter dans le bateau.
Après avoir mangé au self, nous avons profité d’une visite des cuisines du navire, au pont 3, pour en apprendre un peu plus sur l’organisation du paquebot. Une mécanique bien huilée on l’a dit qui permet aux 150 serveurs de servir en un temps record les 3150 passagers qui l’occupent cette semaine. Alors qu’Agnès s’attèle à la rédaction de ces pages de journal de bord, les garçons ont repris le chemin de la salle de sport. A 17  heures, nouvelle conférence sur les coulisses du bateau. C’est instructif même si la sauce a un petit goût de greenwashing. Tout est recyclé : les canettes, le carton, les déchets organiques (ils sont brûlés pour produire de l’énergie qui sert à chauffer l’eau en cuisine). L’eau est partiellement désalinisée, les eaux grises et noires sont retraitées avant d’être rejetées. Bref tout serait parfait si ce n’était les conditions de travail d’une partie des 912 membres de l’équipage. Employés sur des contrats de 6 à 8 mois, payés sur la base du smic italien, ils effectuent 11 heures de travail par jour sept jours sur sept… vivent à deux voir quatre par cabine sans hublot et pour certains la vie ne doit vraiment pas être drôle, notamment celle des employés des cuisines qui font du travail posté (huit mois de plonge, ou huit mois de pâtes), ou de la laverie qui non seulement ne voient jamais le soleil, au niveau -1 ou -2, travaillent en plus dans une chaleur étouffante… C’est le gros revers de cette croisière de rêve…
Un peu moins dupe, toute la famille se retrouve autour du repas aux accents italiens avec musique, farandole et spectacle des serveurs. La journée se termine sur une nouvelle partie de cartes avant d’aller tous faire dodo.