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Notre pilote d'aéroglisseur |
La nuit a été meilleure que la précédente, nos organismes absorbant peu à peu les 6 heures de décalage horaire. Lever à 5h30 pour tout le monde et passage à la douche, pour ne pas se pointer aux aurores dans la salle du petit déj ! Nouveau grand moment pour les gourmands. Décidément, le petit-déjeuner du Best Western de Naples restera longtemps dans les esprits.
Nous reprenons la route vers l’est et l’océan Atlantique. Nous empruntons cette fois une route plus au sud, l’US 41 qui longe le parc national des Everglades, notre prochaine étape.
Une nouvelle route rectiligne et monotone. Elle croise par endroits des villages indiens, entourés de hautes clôtures infranchissables. Le long de la route aussi, se succèdent de nombreuses cahutes qui proposent aux touristes que nous sommes des tours en airboats, ces bateaux sur coussins d’air qui permettent de s’aventurer dans les marais qui recouvrent une bonne part des Everglades.
Nous nous arrêtons chez Coopertown, tenu par une bande de vieux routards au look de vétérans du Vietnam, casquette et veste kaki, barbe blanche et broussailleuse, tatouage sur les bras ! On embarque sur un torpédo pétaradant. Les boules de coton sont fournies pour les oreilles. La balade de 40 minutes n’est pas donnée à 21 $ par tête. L’objectif de la balade est de donner un aperçu de l’étendue des marais, recouverts d’herbes hautes et coupantes, jaunies par le soleil.
L’embarcation suit, au ras de l’eau et dans un boucan de tous les diables, les canaux naturels tracés dans la végétation et se repérer dans ce lacis ne doit pas être de la tarte. La cerise sur le gâteau : voir la faune qui peuple le parc, et au premier chef les alligators. Mais avec le bruit qu’on fait il y a peu de chance qu’on en surprenne un en train de pioncer dans l’herbe.
De fait après 40 minutes de balade, on a vu deux gators en tout et pour tout, et encore tout près de l’embarcadère… parie qu’ils sont nourris par nos vétérans histoire de garantir aux clients le minimum syndical. Pour autant les explications données par notre pilote sont intéressantes, du moins pour ceux qui ont la chance de les entendre…
Retour sur la terre ferme. On reprend la route pour gagner Florida City, terme de l’étape d'aujourd’hui. Beaucoup moins de charme que Naples, il faut bien le dire. La ville est tout au plus un carrefour de plusieurs routes. Et à ce croisement, se trouvent fichés des restaurants de chaîne inévitables. On fait un stop au Burger King pour notre ration quotidienne de lipides et de glucides à absorption rapide. Au Starbucks voisin on se fait un petit plaisir : un expresso dopio à 5$ les deux, un véritable or noir ! Puis direction le sud pour gagner l’entrée principale du parc des Everglades (entrée 10 $).
Le long de la route, plusieurs départs de petites balades : nous en enchaînons plusieurs qui permettent pour certaines d’avoir de beaux points de vue sur les étendues du parc. Les plus intéressantes se situent autour du Royal Palm Information Center. Notamment le Anhinga Trail qui permet de voir une foule d’oiseaux sauvages (hérons argentés, cormorans, balbuzards, hérons bleus, etc.) et surtout des tas (mais vraiment des tas !) d’alligators dont certains font de la bronzette tout au bord du chemin que nous empruntons…
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Pour un peu, on marcherait dessus... |
Très, très impressionnant ! On croise aussi la route d’un petit serpent et de deux tortues. Sur un autre sentier, on peut voir les fameux Gumbo Limbo, arbres à l’écorce rouge qui « pêle ». On l’appelle aussi arbre à touristes ! Une autre balade nous conduit à faire le tour d’un petit étang (Long Pine Key) où l’on peut pêcher des perches. Un panneau indique toutefois qu’il est déconseillé de manger plus d’une fois par semaine le produit de sa pêche. Raison invoquée : le poisson ici contient du mercure…
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Au cœur des Everglades |
Retour vers Florida City, au passage on s’arrête à l’enseigne dont le nom est écrite en gros sur le toit : Robert is here. Une sorte de primeur où l’on peut trouver plein de fruits exotiques et des oranges du cru, toutes sortes de miels et des bonbons au citron. Tout ça n’est pas donné (10 $ le filet de deux kilos d’orange, alors qu’elles poussent à 200 m de là !).
Nous créchons au Travelodge. Très bon accueil dans ce motel très tradi : les voitures sont garées devant les portes des chambres, les machines à glace tournent en permanence et la piscine est là pour rafraichir nos corps surchauffés si nous le souhaitons. Nous dînerons ce soir chez Dennys, une autre chaîne de restaurants très répandus, mais plus sophistiqués que Perkins, sans rien exagérer tout de même ! En attendant c’est bon et c’est copieux et au diable les calories, nous craquons tout les quatre pour les desserts : banana split, brownie et cheesecake… Miam. Ainsi repus, et de retour à la chambre, nous ne tardons à sombrer dans un sommeil comateux, occupés à digérer tout ça. Notre voisin de pallier, lui, n’a pas hésité à se faire un barbecue devant sa porte, juste à l’arrière de sa voiture. Au diable les consignes de sécurité.