dimanche 25 juillet 2010

Ce n’est qu’un au revoir

Notre départ est prévu à 20h40, aussi nous avons du temps devant nous pour faire de nouvelles emplettes au 2e Outlet de Las Vegas. Après avoir arrangé les bagages, nous effectuons un rapide check out et vers 9h30, nous passons à nouveau à MacDo pour prendre le traditionnel petit déjeuner à base de hot cakes agrémenté de sucre d’érable pour les uns ou de beurre salé pour les autres. On profite de la connexion wifi pour s’enregistrer en ligne, jusqu’à Toulouse. Direction ensuite le fameux Outlet. Encore plus vaste que celui de la veille. On y laissera encore une bonne poignée de dollars ! La garde robe des uns et des autres est maintenant complète. Pause au Food Mart pour faire le plein de calories (bouffe chinoise pour changer un peu). Camille est envoyé en expédition récupérer la flotte laissée dans la voiture, au parking. Café au Starbucks, et départ pour le car rental. Le dépôt du véhicule se fait sans difficulté et c’est à 15 heures que nous rejoignons le terminal 2 de Mac Carran Airport. Pour constater avec horreur que notre vol a deux heures de retard. Nous avions prévu de la marge sur les conseils de certains. Bref, notre vol est maintenant prévu pour 10h30 pm… Reste plus que 8 heures à patienter! On s’installe comme on peut en attendant notre check-in. Ca risque d’être long. Très très long.

Il est près de 23 heures lorsque nous embarquons enfin. Du coup, une fois dans l'avion, nous n'avons qu'une hâte, dormir ! Nous arriverons à Londres en milieu d'après midi, finalement en ayant somnolé ou dormi durant tout le vol. A Heathrow, nouvelle attente, le vol de Toulouse est prévu dans la soirée. Il sera plus de 22h30 lorsque nous débarquerons à Blagnac, trouvant l'air de la nuit toulousaine, bien frais après ces trois semaines d'étuve. Dernier casse-tête : rentrer tous nos bagages + un dans la voiture, qui décidément nous paraît ridiculement petite par rapport aux belles américaines. Nous regagnerons nos pénates, dans le silence, chacun s'abandonnant aux souvenirs des merveilleux jours que nous venions de passer. En se promettant déjà d'y retourner.

samedi 24 juillet 2010

Dans la fournaise du Strip

Une ville extra-terrestre.
Rien ne presse ce matin, la journée étant réservée à la visite de Las Vegas et à celle des Outlets. C’est donc assez tardivement que nous quittons le Hilton pour aller prendre notre petit déjeuner au plus proche MacDo. Ceci fait, c’est à pied que nous entreprenons la longue descente du Strip pour visiter les hôtels qui le bordent. Il est 10h30 et la chaleur est déjà accablante. Nous descendons le Las Vegas Boulevard du côté gauche pour profiter des quelques zones d’ombre. Les hôtels que nous admirons sont tous plus extravagants les uns que les autres. Nous passons le Wynn, et son petit frère le Encore, le Palazzo, le Treasure Island,  le Venitian, son canal et ses gondoles, ses fresques qui ressemblent à celle de la chapelle Sixtine, le Paris avec une montgolfière et sa Tour Eiffel, le New-York New-York et ses buildings modèle réduit, son pont de Brooklyn, le Caesar Palace, le Bellagio et son côté riviera italienne et les extravagantes boutiques de marque (Harley et ses motos de légendeM & Ms, Hard Rock Café, Coca Cola...). Cela fait des heures que nous marchons sur le Strip et la chaleur est de plus en plus étouffante. Nos réserves d’eau (2 litres, très sous estimées) sont épuisées. La remontée est un calvaire pour tous. Vers 15 heures, on finit par faire une pause déjeuner au Denny’s qui se trouve au pied du Riviera. A peine installés, on siffle nos verres de « ice tea » en un clin d’œil. Les salades que nous commandons sont rafraîchissantes et nous retapent un peu. Il nous reste encore une longue ligne droite en plein soleil pour regagner l’hôtel qui nous apparaît comme un havre de fraîcheur. Après une rapide douche, nous allons faire un plongeon dans la piscine de l’hôtel (sauf Camille qui préfère rester au frais dans la chambre). Située au 3e étage, en extérieur, elle a beau être grande, elle est noire de monde. On y restera finalement que quelques minutes histoire de faire un petit plouf. Dès qu’on sort, la chaleur est intenable. On remonte donc rapidement se reposer, la visite de l’Outlet étant programmé en fin d’après midi. C’est donc vers 18 heures que nous reprenons la voiture pour rejoindre l’Outlet situé au sud du Strip. Le portefeuille se vide rapidement devant tant de sollicitations. On quitte l’endroit à l’heure de la fermeture, 21 heures. Sur la route du retour à l’hôtel, nous trouvons encore un Dennys dans lequel nous faisons une nouvelle halte. Nous avons un faible pour cette chaîne : les plats sont assez variés (grâce aux « side »), conviennent à tous, on en trouve un peu partout enfin, la note n’est pas trop salé. Il est tout de même près de 23 heures lorsque nous regagnons le Hilton, toujours aussi animé. Demain c’est le jour de notre départ et nous devons commencer à préparer les valises sachant que nous avons, et ferons le lendemain matin encore, des achats au Premium Outlet de LV, un autre centre commercial. Tout ne va pas rentrer d’autant que nous voulons ramener la glacière. On a prévu le coup en emportant un grand sac de sport vide. Il sera bien utile pour y loger tous nos achats faits sur place.

vendredi 23 juillet 2010

Sur la mythique Route 66

Mythique route 66.
C’est le ventre plein de bagels indigestes que nous quittons vraiment à regret les rives du Colorado et les splendeurs du Grand Canyon, pour revenir à notre point de départ Las Vegas. La première pause est pour le village de Tusayan qui s’est développé autour des ses nombreux Motels, puisque situé juste à l’entrée du parc national. N’y compter pas y faire vos derniers achats de souvenirs, les magasins ne proposent que de la pacotille. Nous décidons donc de tracer notre route vers le sud et en direction de Williams, alléchés par les boutiques de souvenirs de la légendaire Route 66 qui y passe justement. Mal avisés (surtout très mal conseillés par le Guide du Routard) nous laissons tout sur place, préférant faire notre shopping à Kingman dont le guide dit tant de bien. Williams est très vivante, petite ville pittoresque qui exploite bien son héritage. Nous continuons donc notre chemin direction Kingman non sans traverser un autre village tout aussi pittoresque : Seligman en empruntant la Mother Road. Seligman aussi possède quelques boutiques de souvenirs bien alléchantes mais pour les mêmes raisons que précédemment, nous ne nous y arrêtons pas. On y fera seulement une pause déjeuner, histoire de percevoir un peu de l’Amérique (très) profonde. La route 66 nous paraissant bien longue et finalement sans grand intérêt, nous regagnons la Highway 40 qui nous emmène directement et bien plus rapidement à Kingman. Grosse déception à l’arrivée, la ville, beaucoup plus importante, n’a aucun cachet et surtout les boutiques de souvenirs que nous comptions écumer ont disparu, beaucoup de commerce sont d’ailleurs fermés. Nous nous contenterons de la visite du petit musée dédié à la Route 66. Il faudra tenter de trouver à Vegas les T-shirts que nous comptions ramener. Kingman passé, la route qui rejoint las Vegas (par la 93) remonte maintenant vers le nord, en traversant une fois encore un immense désert, clairsemé de bicoques assez pauvres. Avant Boulder City, nous passons par le Hoover Dam. La circulation est à cet endroit contrôlée par la police. La construction d’un pont gigantesque, sensé éviter le passage du barrage, provoque un long ralentissement. Enfin vers 19 heures, nous atteignons sans plus d’encombre le Las Vegas Hilton, ultime étape de notre périple. Le choc, après les grands espaces et les déserts. Ici, ça grouille et le bruit est omniprésent. Une fois nos bagages déposés dans notre chambre au 25e étage, nous allons nous restaurer dans un Dennys avant de faire une petite balade nocturne jusqu’à la Stratosphère Tower, dont on tentera en vain de gagner le sommet (15$ par personne). Soulés par l’agitation et le vacarme, nous regagnons notre perchoir pour sombrer dans le sommeil sans faire un pli.

jeudi 22 juillet 2010

Pause à l’ermitage

En route vers Hermit rest.
A plus de 2000m, on ne craint pas trop la chaleur, il est donc inutile de lever le camp trop tôt ce matin pour profiter de la fraicheur. Après un petit déjeuner pris en chambre à base de bagels achetés la veille, nous partageons les charges et surtout l’eau (6 litres pour cette matinée de marche). Les services de navettes étant performant nous décidons de les utiliser pour nous rendre au point de départ de notre trail qui va longer la corniche et la Hermit Rest Road sur près de 14 km. La navette prise à Market Plaza nous dépose dans Grand Canyon Village à Hermit Rest Transfert. A l’arrêt précédent, nous avons aperçu un énorme cerf avec une impressionnante ramure brouter tranquille sur la pelouse de l’hôtel El Tovar. De là, nous gagnons le rim trail que nous allons suivre jusqu’à son terme. Le temps est doux et la lumière meilleure qu’hier. Patrick prend à nouveau des photos à peu près à tous les points de vue que nous rencontrons (et ils sont nombreux). Le sentier est une vraie autoroute goudronnée qui longe la corniche, offrant de superbes vues sur le canyon avec sur son flan les découpes du Bright Angel Trail, et le Colorado qui coule tout en bas. Nous rencontrons pas mal de monde au début. Beaucoup empruntent la navette qui suit également la corniche et s’arrêtent à tous les overlooks, marchent un peu et reprennent la navette un peu plus loin… On les dépasse sans pitié, menant un train d’enfer. Tout en progressant, Patrick photographie un condor de Californie en plein vol, des hélicos survolent le Grand Canyon, mais très peu finalement vu les prix pratiqués. Les kilomètres défilent, les heures aussi, le goudron a laissé la place à un sentier de pierrailles et la foule a disparue comme par enchantement. Après 14 bornes et 3 heures et demie de marche nous parvenons au terme de notre trail, Hermit Rest, une maison en pierre construite dans les années 20 par la même architecte (Mary Colter) qui a dessiné la Watch Tower de Desert View Point et d’autres bâtiments sur la south rim, tous dans le même esprit : grosses pierres du cru, grosses poutres, grandes cheminées, le tout est superbement intégré au cadre du Grand Canyon. C’est à noter car à l’époque les architectes femmes, ça ne devait pas courir les rues. Après un peu de repos, nous reprenons le chemin du retour… par la navette. Il est près de deux heures lorsque nous retrouvons notre chambre d’hôtel, après avoir une nouvelle fois croisée trois biches, des écureuils, des lézards et des lapins. Pique-nique confortablement installé et petite sieste restaurent les organismes. Nous décidons de ressortir pour faire un peu de shopping dans les nombreux giftshops du village. Les enfants, fatigués, préfèrent se reposer. Nous reprenons la navette pour nous conduire à Village East. On en profite pour visiter le lobby de l’hôtel El Tovar et on se promet que si on revient à Grand Canyon, ce sera ici ! Vieux canapés lustrés, poutres noircies, trophées de chasse, épais tapis… l’ambiance parait hyper cosy ! On poursuit notre visite par la Hopi House qui présente de belles pièces d’artisanat native-american. Dehors l’orage a débuté et une belle pluie s’abat sur la south rim, on attend l’accalmie, puis on file au giftshop suivant, au Kolb Studio, au Verkamp’s visitor center… Nos emplettes faites, il est près de 19 heures lorsque nous regagnons l’hôtel. On récupère les enfants pour se rendre à la cafétéria à deux pas, et avaler notre dîner. Demain, c’est le retour à Las Vegas, et on n’est pas pressé de rentrer…et de quitter cet endroit magnifique, et merveilleusement entretenu, qui convient aussi bien aux familles qu’aux randonneurs les plus aguerris.

mercredi 21 juillet 2010

Géant !

Plongée dans le Grand Canyon depuis la South Rim.
Entre les horaires montagnes et ceux imposés sur leur contrée par les indiens Navajo, il faut sans cesse jongler. En quittant le Nevada et Las Vegas pour l’Utah, l’Etat voisin juste au nord, nous avons avancé les pendules d’une heure. Il a fallu inverser l’opération lorsqu’au sud où nous sommes passés en réserve Navajo. Aujourd’hui, en quittant le bord du lac Powell pour se rendre à Grand Canyon, il faudra rajouter une heure à nos montres. Si l’on veut respecter le plan de la journée, déjà serré, c’est un paramètre à intégrer dés le matin. C’est donc à regret que nous sommes obligés de nous lever un peu plus tôt, et laisser notre mini suite de ce récent hôtel Super 8 de Page, que nous recommandons pour sa propreté et ses nombreuses commodités (chambre hyper spacieuse avec 2 TV, piscine (of course), salle de fitness, laverie, …) et tout prêt des « foods ». Nous faisons donc impasse sur la visite de Horse Shoe Bend, vu la veille pour tracer sur Grand Canyon. Pour l’attendre, nous empruntons une route qui file, toujours en territoire navajo vers le sud, jusqu’à Cameron, puis une autre qui file plein ouest pour atteindre la rive sud du Grand Canyon. Jusqu’à Cameron, ce n’est qu’une longue ligne droite sans grand intérêt, un désert de cailloux, parsemées de pauvres maisons indiennes. La Highway 64 qui part à l’ouest vers le Colorado est elle déjà plus sympathique, elle monte lentement, effleure le canyon du Little Colorado, puis débouche sur un plateau boisé très agréable. Le south rim culmine à plus de 2100 mètres d’altitude et la north rim distante de quelques 13 à 26 km, à plus de 2400m. 1400 mètres en dessous de la rive sud coulent les eaux vertes du fleuve, que l’on n’aperçoit que par endroit, tant le canyon est profond et hérissé de failles, de hautes falaises, un dédale extraordinaire dont nous prenons la mesure en arrivant à Desert View Point, le premier des nombreux points de vue que nous parcourrons dans la journée. A cette altitude, il ne fait pas trop chaud, d’autant que le soleil joue avec les nuages (en route ce matin, nous avons eu un peu de pluie). Les différentes couches qui composent le canyon (12 au total) s’étalent sous nos yeux, offrant un incroyable nuancier de couleurs. Nous poursuivons toujours vers l’ouest, en passant par Lipan Point, Moran Point, Mather Point (ah non, pas celui-là il était fermé pour travaux). Avant d’arriver à Yaki Point, point de départ de la rando de la journée, un coyote à la queue basse nous coupe tranquillement la route, à 10m de la voiture. On fait une pause déjeuner, puis on s’attaque à la descente dans le canyon par le South Kaibab Trail. L’objectif est d’atteindre Cedar Ridge, 2,4 km plus loin et 347 mètres plus bas, puis de remonter. Le SKT si on doit le faire dans sa totalité descend jusqu’au fond du canyon puis remonte vers la north rim par le North Kaibab Trail. Cependant arrivés à un premier point intermédiaire, OohAah Point, après 1,5 km et 180 mètres de dénivelé, Agnès décide que ça suffit largement à son bonheur et entreprend de remonter, à la grande satisfaction des enfants. Patrick continuera seul vers Cedar Ridge, 170m plus bas, avec comme seul chargement ; 1 gourde d’eau et l’appareil photo. Autant dire qu’il y a restriction, voire volonté de la famille à restreindre les velléités du chef de clan à poursuivre plus loin sa randonnée. Tant pis, la traversée sera pour une autre fois, il faudra la programmer et surtout convaincre car descendre 1300m puis remonter 1500m sur l’autre versant du fleuve ne s’improvise pas. La famille se recompose finalement au sommet, avant de regagner l’hôtel, le Yavapai Lodge, niché dans une forêt de pins, à 10 minutes de la South rim. Notre logement pour deux nuits est un motel tout confort, très calme surtout. Il faut ensuite faire les emplettes pour ce soir et le casse-croûte de demain midi. Ceci fait et déposé au frais à la chambre, nous entreprenons de rejoindre à pied le Yavapai Observatoire Point, une balade de 2 heures, qui nous ouvre l’appétit et nous permet surtout d’admirer le coucher de soleil sur le Grand Canyon. Magique.
Au retour, on casse la graine dans la chambre et personne ne se fait prier pour se mettre au lit.
Demain une longue marche (14 km) nous attend, assez facile et sans dénivelé notable puisqu’elle longue la corniche jusqu’à un ermitage. Le retour est prévu par la navette.



mardi 20 juillet 2010

La croisière s’amuse

Sur les eaux du lac Powell.
Le lever ce matin est calé sur l’heure d’embarquement du bateau réservé la veille moins 30mn pour effectuer les formalités d’embarquement. Il faut donc quitter l’hôtel vers 8h00 pour être à l’heure. La magie a encore opéré, puisqu’il est 8h05 lorsque le moteur de la Ford vrombit avec à l’intérieur, 4 Français ventre plein, direction le Lake Powell Resort de Wahweap, pour récupérer (et payer, 245$ tout de même) nos places réservées la veille. La visite doit durer 2h30 de 9h00 à 11h30. Il faut déjà chaud ce matin (Plus de 30°C) lorsque nous embarquons dans cet autocar des mers, audio guide en bandoulière et écouteurs aux oreilles. Pour une fois, il n’y a plus d’effort à faire pour tenter de comprendre ce fichu anglais américain. Les enfants y trouveront un intérêt supplémentaire. Au programme, la visite d’Antilope Canyon et de Navajo Canyon, deux profondes et longues échancrures dans la rive du lac. L’Antilope Canyon est celui-là même que nous avons parcouru à pied la veille dans sa partie terrestre. Le navire s’enfonce dans la gorge qui rétrécit à chaque méandre, jusqu’à s’immobiliser, « coincé » entre les parois rocheuses hautes de plusieurs dizaines de mètres. Le grès ici est rouge et blanc et le contraste avec l’eau bleutée du lac est splendide. Le Navajo Canyon est, lui, plus large mais aussi beaucoup plus profond et nous n’irons pas jusqu’à son terme faute de temps. Cette visite nautique du lac Powell ne nous permet pas d’admirer le fameux Rainbow Bridge, une arche naturelle située beaucoup plus à l’est. On ne peut d’ailleurs plus l’atteindre par bateau tant le niveau du lac à baisser ces dernières années (il faut compter 5h A/R en bateau pour atteindre la rive qui mène après quelques centaines de mètres de marche à Rainbow Bridge et pas moins de 450$ à quatre). Le temps de faire le tour d’Antilope Island, de croiser quelques house-boats super équipés et de passer au pied de Castle Rock et nous voila rendu à Wahweap. La chaleur à cette heure-ci est étouffante, nous décidons alors de prendre notre pique-nique habituel dans la chambre de l’hôtel, à 10 minutes en voiture, pour bénéficier de la clim et de la piscine aussi. Bien nous en a pris, la pause a permis aux uns de faire une grosse sieste et pour les autres de prendre un bain rafraîchissant dans une piscine nickel et déserte. Il est pourtant temps de bouger, on a en point de mire Lee’s Ferry à une petite heure de route au sud de Page. A cet endroit, à la fin du XIXe et début du XXe siècle, se situait le bac (ferry) qui permettait, à l’époque où les ponts de Page et celui de Marble Canyon n’existaient pas, de franchir le fleuve, sinon c’était des kilomètres à parcourir pour gagner l’autre rive. En chemin, on fait une première pause à Horse Shoe Bend, un point de vue sur un méandre du Colorado particulièrement remarquable que nous atteignons après 30mn de marche dans le sable. L’endroit est très touristique mais il vaut le détour. Le ciel orageux donne une étrange couleur bleuté au paysage. Puis nous poursuivons vers Lee’s Ferry. On admirera aussi au passage l’ancien Navajo Bridge qui enjambe le fleuve. Il a été rendu à la circulation piétonne depuis la construction d’un second pont à quelques mètres de distance, réplique du premier. Sous la structure de celui-ci, on apercevra deux condors de Californie. On identifie d’ailleurs le porteur du badge n°70 ! L’endroit, situé au bord du fleuve, sous les hautes falaises des Vermillon Cliffs, est désert si ce n’était les préparatifs en cours, d’une expédition en raft dans les gorges du Colorado. Nous en profitons pour prendre le petit sentier, le river trail, qui longe la rivière et permet de voir au passage les vestiges de l’activité de ce lieu de passage autrefois très fréquenté. Il nous permettra aussi de goûter des pieds l’eau du Colorado extrêmement fraîche à cet endroit ce qui refroidira les ardeurs de baignade de Vincent. Sur le chemin du retour, nous sommes arrêtés par le bruit caractéristique d’un serpent à sonnette qui se cache dans un fourré en bord de sentier. Malgré les tentatives de Patrick qui a aperçu la bête, il sera impossible de le photographier. Retour à Page vers 19 heures. Nous nous arrêtons au Wall-Mart pour faire les courses du soir et du lendemain midi. Nous prendrons notre repas en chambre, dans une franche rigolade lorsque Vincent aura l’idée de nous filmer en train de manger le litre et demi de glace que nous avons acheté. Pour refroidir les esprits et soulager les estomacs distendus nous irons même faire un petit plouf dans la piscine de l’hôtel avant de rentrer nous coucher.

lundi 19 juillet 2010

L’oasis

Dans le coeur de Lower Antelope Canyon.
Ce matin, les horaires de départ sont respectés, et nous quittons à regret cet hôtel confortable, et avec une certaine nostalgie en souvenir de nos westerns de jeunesse, la région de Monument Valley. Les pleins d’estomac et d’essence faits, nous pouvons tracer la route, droite comme un fil à plomb en direction de Page. Le Tom Tom n’est pas précis sur les temps de parcours et c’est vers 8h45 que nous atteignons notre première cible du matin. 8h45 car, un changement d’horaire lié au changement d’Etat bien heureux (on vient de gagner une heure en passant de l’Utah à l’Arizona), nous permet de planifier sans stress les visites des Lower et Upper Antilope Canyons. Ces deux canyons distants l’un de l’autre de quelques centaines de mètres sont d’étroites ouvertures dans la roche, sculptées par l’eau et le vent. Leur étroitesse leur doit le nom de Slot Canyons (fente). Nous sommes ici dans un autre Navajo tribal park d’où le paiement d’un nouveau droit d’entrée auquel il faut ajouter la location des services d’un guide (obligatoire) pour faire la visite. L’addition à la sortie pour les deux canyons est un peu salée, mais vaut vraiment le coup tant les deux slots développent dans une étrange lumière des couleurs et des formes inattendues et extraordinaires. Sur le parcours assez bref, Patrick s’en donne à cœur joie. Surtout pour le premier que nous effectuons, le Lower, entrepris à 10 heures du matin, est encore peu fréquenté. La lumière du soleil qui s’introduit dans les étroites brèches de la voûte, est splendide, et doit à la roche, du grès Navajo, des teintes qui vont du rouge sombre au jaune en passant par le orange et le rose. Il a en plus, l’avantage d’être ludique : pour le parcourir il faut emprunter des échelles, des escaliers, se glisser parfois entre deux parois très rapprochées, les enfants adorent. Notre guide navajo en profite pour agrémenter notre visite de quelques notes de flûte : magique ! Le second canyon (Upper) plus réputé est beaucoup plus fréquenté. A 11 heures, l’étroit goulet est plein de monde qui va et vient, les guides navajos vous poussent à avancer, après vous avoir bien tassé sur les pick-up qui vous mènent à l’entrée du canyon. (il faut 15 minutes de route sablonneuse pour atteindre le début du slot que les particuliers n’ont pas le droit d’emprunter). Malgré la beauté des lieux, l’endroit perd beaucoup de son charme, pour tout dire c’est l’usine. On guette la fameuse lumière, le rayon de soleil qui éclaire juste à la mi-journée le sol du canyon et crée des draperies de lumière… Dommage qu’il y ait ce monde. Les enfants apprécieront eux beaucoup les secousses pendant le transport, dans un pick-up transformé en véritable lessiveuse. Très contents d’avoir pu effectués les deux canyons dans la foulée et dans la matinée, nous sortons de là en nage, il est 12h30. (Nous conseillons cependant de limiter la visite au Lower Antilope Canyon, si votre temps est compté, moins fréquenté, plus amusant à traverser et finalement tout aussi impressionnant par ses jeux de lumière). Direction cette fois Page, au bord du lac Powell. Au programme est inscrit la visite du Glenn Canyon Dam, le barrage qui ferme le lac à l’ouest. Arrivé au Visitor Center, nous pique-niquons sous les arbres et les pelouses qui l’entourent, à la recherche d’un peu de fraîcheur. L’endroit est parfait pour cette pose méridienne, enfin de la pelouse qui nous faisait défaut depuis une bonne semaine. La visite guidée est programmée pour 14h30 et se fait en petit comité. Contrôle de sécurité effectué, on nous avertit dès l’entrée, qu’on ne doit parler ni de bombes, ni de guns, ni de terrorisme… sous peine d’être immédiatement reconduit à la sortie, de même que le guide ne répondra à aucune question relative à la sécurité du barrage (ils sont légèrement paranos). La visite qui dure 45 minutes permet de faire un tour sommaire des installations, le guide insistant beaucoup sur la prouesse qu’a représentée la construction du barrage. Rien de bien original ni de très excitant. On apprend que les turbines ont été fabriquées en Belgique par Alstom (cocorico belge). Petit drame au cours de la visite, malgré les recommandations du guide à l’entrée, un des visiteurs, habitant de l’Utah, trouve le moyen de faire tomber son téléphone portable depuis une passerelle qui se trouve à des centaines de mètres au dessus du barrage. Par chance le téléphone est tombé sur un rebord en béton. On a été frappé par le self control du type : il n’a pas pipé mot, pas un gros mot, rien, il a patiemment attendu que le guide ait fini son speech pour lui parler de son petit problème ! J’imagine bien la réaction d’un Français en pareil cas ! Il aurait braillé, ameuté toute la galerie, et commencé à enjamber la passerelle avant de se faire arrêter par les gardes. Au sortir du barrage, il fait 106° F, un orage semble se lever à l’ouest, on reçoit trois gouttes et puis plus rien.
Direction cette fois, le lac à proprement parler : on veut tenter de se baigner à Lone Rock qui se trouve à quelques miles vers le nord. Au passage on s’arrête à la marina de Wahweap pour réserver notre sortie bateau du lendemain. A Lone Rock, quelques campings cars ont pris position le long de la plage, mais ce n’est pas la foule. On se gare à 10 mètres du rivage et on fait plouf. L’eau du lac, limpide à souhait est très agréable par cette chaleur et toute la famille profite de ce cadre extraordinaire. Malheureusement, Patrick se blesse au cou en jouant avec Vincent et nous décidons de rentrer à l’hôtel, le Super 8 de Page (que nous recommandons). Là une surprise nous attend, la chambre, une mini suite, est grande comme un hall de gare. On se pose deux minutes avant d’aller recharger nos batteries au Dennys du coin, par ailleurs excellent. Au retour, on laisse les enfants regagner la chambre de l’hôtel pour aller faire les courses pour le pique-nique du lendemain au Safeway de Page. Retour à l’hôtel et dodo.

dimanche 18 juillet 2010

Sur les traces de John Ford

Coucher de soleil à Monument Valley.
Semblant de grâce matinée car la journée est en théorie légère : peu de kilomètres à faire pour se rendre à notre prochaine étape et pas de rando sous le soleil en perspective. C’est donc vers 8h30 que nous avons décollé de notre hôtel après un petit déjeuner copieux. Ce Wayside Motor Inn est l’un des hôtels qui nous aura fait la meilleure impression. La route de ce matin descend un peu plus encore vers le sud et passe par Blanding et Bluff à travers des forêts de cèdres et débouche sur un nouveau plateau désert couvert de buissons. Deux heures après notre départ, nous atteignons le premier objectif de la journée, la Valley of the Gods, une piste qui se veut une réplique de Monument Valley. La route serpente sur 25 km entre des butes de rochers rouges et des prairies de buissons verts et permet de découvrir encore de magnifiques et parfois d'étranges paysages. Avec en toile de fond les premières silhouettes des fameux rochers de Monument Valley immortalisés par les westerns de John Ford. Après ce détour d’une heure, on enchaîne avec le Goosenecks State Park qui se trouve juste à côté. Un point de vue impressionnant, voire spectaculaire sur les méandres de la San Juan River et qui vaut vraiment le détour. Il est midi passé et les estomacs commencent à crier famine (en l’occurrence les deux munis de pattes qui sont assis à l’arrière). Problème : trouver un coin à l’ombre dans cette garrigue rabougrie et par 100°F relève du tour de force. On tente une approche de la rivière au niveau de Mexican Hat qui se situe quelques miles après le Goosenecks SP, mais sans conviction. Alors on poursuit vaillamment notre route vers la vraie Monument Valley : on mangera comme on pourra sur la piste dans la voiture, au frais. En route, on immortalise l’endroit où Forest Gump s’est arrêté de courir dans le film éponyme. Arrivés enfin sur place, on s’acquitte du droit d’entrée (nous sommes en territoire navajo et ici l’Annual Pass ne marche pas) de 5$ par personne, puis nous nous dirigeons vers le Visitor Center et le trading post où l’on trouve tout le bazar habituel (T-shirts, tasses, etc.) en plus de l’artisanat indien. Direction ensuite la piste, en mauvais état d’ailleurs (4x4 non obligatoire, recommandé, au moins au début de la piste car cette dernière est assez chaotique) pour admirer les buttes et les mesas si pittoresques au nom parfois évocateurs comme les west et east Mitten, Merrick butte, Elephant Butte, Camel Butte, John Ford Point, Rain God Mesa, La Pointe des Artistes, le Pouce. Pour ajouter au charme de l'endroit, on aperçoit au loin des groupes de cavaliers guidés par des Navajos. La visite prend bien 2h30, à l’issue de laquelle nous décidons de rejoindre notre hôtel situé à Kayenta, 21 miles plus loin. Il est 17 heures lors que bien fatigués par la chaleur, nous allons nous rafraîchir tout les 4 dans la piscine de l’hôtel. Il faut encore que nous fassions le plein de carburant et de nourriture pour ce soir et le lendemain. Kayenta est une petite bourgade indienne qui a poussé à la jonction de deux routes. Sans aucun charme, elle est cependant pourvue d’un foodmart bien achalandé où nous trouvons tout ce qu’il nous faut. Il est temps ensuite de retourner à Monument Valley pour faire La photo des butes au coucher du soleil, celle pour laquelle on a fait tout ce chemin ou presque ! Arrivé là-bas on se contentera de rester sur la terrasse du Visitor Center où on a du reste la meilleure vue sur les trois butes les plus célèbres : West Mitten Butte, East Mitten Butte et Merrick Butte. De ce point d’observation l’attente commerce, peu à peu la lumière du jour décline et en l’espace d’une heure on fait plus de cinquante photos, sous toutes les coutures des fameuses butes. Notre Nikon D90 acheté peu de temps avant notre départ fait ici merveille. Un vrai régal. Il est près de 21 heures lorsque nous regagnons l’hôtel, (avec nostalgie et souvenir des westerns tournés dans ce cadre magique) où nous dînerons avec les enfants affamés. Demain, il nous faut (encore et toujours) partir tôt pour gagner les rives du Lake Powell. En chemin, nous remarquons la file des voitures de Navajos qui viennent faire le plein d’eau avec de grandes citernes à l’arrière de leur pick-up. Ce pays laissé par les « blancs » aux indiens est vraiment hostile et nous découvrons parfois la misère de ce peuple, dépourvu de ressources et du confort élémentaire tel que l’électricité et l’eau courante, qui semble vivre dans un monde parallèle.



samedi 17 juillet 2010

Coup de chaud à Chesler Park

Sur le trail de Chesler Park dans les Needles, Canyonlands.
La nuit a été courte, un peu perturbée par la chaleur (on a encore du mal à laisser la clim marcher toute la nuit), et c’est vers 7h30 que nous menons nos pas (le sol est fléché de peur qu’on se perde sur les 20 mètres qu’il y a faire) vers la salle du petit déjeuner attenante à notre motel. Nouveau déjeuner pantagruélique, en prévision des forces que nous allons laisser sur le sentier des Needles. On prend enfin la route vers le nord pour gagner l’entrée sud du parc.

La route serpente le long d’un cours d’eau Indian Creek, au passage on aperçoit notre premier coyote (si vous zoomez à mort sur le centre de la photo, on peut voir le coyote qui nous fait un clin d’œil, juré !) qui a cette heure doit regagner son terrier après avoir chassé quelques lapins que nous apercevons un peu plus loin, gambader. Une fois l’entrée du parc franchie, nous gagnons le parking d’Elephant Hill point de départ de plusieurs sentiers dont le Chesler Park Trail que nous nous proposons d’effectuer, avec une provision de 8 litres d’eau et le pique-nique de midi. La température affichée dépasse déjà les 90° F (soit pour ce qui ont la flemme de calculer 35°C). Le parc contraste des derniers visités ; il n’est pas très fréquenté, et pour tout dire, au parking, nous sommes les seuls. Toujours est-il, que nous décidons de poursuivre notre planning. Le sentier traverse de belles prairies entre coupées d’ailerons rocheux qu’il faut soit franchir soit traverser. Le paysage est encore superbe, surprenant, ludique, alternant la roche rouge et blanche, les canyons, les dépressions… Nous arrivons au terme de notre trail deux heures plus tard après avoir parcouru 5 km et bu presque trois litres d’eau. Dans le décor splendide du Chesler Park (imaginez une vaste prairie encerclée par des rochers en forme d’aiguilles rouges), on prend le temps de déjeuner bien à l’ombre, avant d’attaquer la route du retour par le même chemin. On avait prévu de faire une boucle qui nous rallongeait de près de 4 km, mais vue la chaleur et l’état des troupes, et nos réserves d’eau, on renonce à ce projet. Le rythme du retour est soutenu et nous buvons les 4 litres d’eau restants avant de regagner le parking, après 1h45 de marche. Il est 14 heures passées, et 106° F, lorsque nous décidons de regagner Monticello. Ce trail dans un dédale de rochers et de prairies plutôt arides nous a enthousiasmé (encore un décor à la Indiana Jones). Si ce n’était cette chaleur, une boucle plus ambitieuse eut été appréciée (notre recommandation est donc de partir si vous avez du courage et des forces très tôt, pour attaquer cette balade à l’aube). Passage juste à coté (Squaw Flat), pour prendre de l’eau, et manger à l’ombre sur une aire aménagée pour le pique nique, puis petite sieste à même le banc avant de reprendre le chemin du retour. Pour rentrer, on décide à l’improviste d’emprunter une route sur la droite (pas mentionnée sur les cartes, mais cependant goudronnée qui indique cependant la direction de Monticello) qui traverse une belle forêt et passe un petit col où nous croisons dans une fraîcheur montagnarde encore, le chemin de plusieurs biches et leurs faons. Arrivés en ville, on fait le plein de nourriture pour le soir et le lendemain avant de rentrer nous baigner dans la piscine du motel. La baignade est salvatrice. Il est encore tôt, ce qui nous permet de recharger nos batteries, d’autant que la température à Monticello est relativement agréable. Fin de journée avec pique nique improvisé dans la chambre et télé ! Le rythme bien soutenu jusqu’alors de notre voyage, nous a fait apprécier cette fin de journée de détente et de relaxation.






vendredi 16 juillet 2010

L’île dans le ciel

Une vue plongeante de la spectaculaire Shafer Trail.
La journée est consacrée à la visite de Canyonlands National Park, autant dire que les Overlook vont s’enchaîner au fil des heures. Effectivement, le nord de cet immense parc est traversé par 2 grands sillons verts que sont le Colorado à l’est et la Green River à l’ouest. Le départ de l’hôtel est assez tardif. Patrick veut prendre quelques photos supplémentaires d’Arches (Park Avenue, Sheep Rock, The Three Gossips) c’est donc par là que nous commençons la journée, ces deux parcs étant proche l’un de l’autre. Bon, il est temps de dire au revoir à Arches, direction Canyonlands dont l’entrée ne se situe qu’à une trentaine de miles de Moab. Nous nous dirigeons donc plein nord pour attaquer par le Dead Horse State Park qui se situe à 3 miles seulement de Canyonlands. L’intérêt de cette visite est le promontoire qu’offre le parc sur le canyon du Colorado que l’on aperçoit 2200 feet plus bas soit 670 mètres. La vue d’ici est très spectaculaire. Le regard plonge une première fois à 370 mètres plus bas sur une sorte de plateau, plus une seconde fois jusqu’au niveau de la rivière, 300 mètres encore plus bas. L’espace ainsi dégagé s’étend à perte de vue et on se demande comment l’érosion a pu produire un tel relief. Remontés en voiture nous nous rendons cette fois au cœur de Canyonlands, dans sa partie nord. Il en compte trois : Island in the sky (île dans le ciel) au nord, The Maze (le labyrinthe) à l’ouest et The Needles (les aiguilles) au sud, là où nous serons demain. Island in the sky est un immense promontoire qui donne une vue vertigineuse sur les profonds canyons creusés par la Green River et le Colorado. Le confluent est le point de jonction des trois parties du parc. L’ile dans le ciel porte bien son nom tant, une fois parvenus au bord du précipice on a l’impression de flotter dans l’air. Avant d’entamer la descente vers l’extrémité sud d’Island in the Sky et le Grand View Point Overlook, nous nous dirigeons vers l’ouest pour rejoindre le parking du Upheavaldome, point de départ d’un trail de 800 mètres pour voir de près ce dôme… qui au final n’en est pas un. C’est en fait les restes d’un cratère, dont on n’aperçoit qu’une partie, bref pas très intéressant au final. Au retour on s’arrête à tout les overlooks que l’on croise pour faire des tas de photos depuis la corniche, jusqu’au fameux Grand View Point Overlook qui devrait permettre, avec une bonne vue de voir le confluent, situé plus au sud. La chaleur à ce moment de la journée (14heures) est écrasante et toutes les balades prévues au programme, bien que courtes, sont annulées. On est bien que dans l’auto, avec la clim. De l’auto d’ailleurs on va en faire encore un peu. Alors que ce n’était pas prévu au programme, nous avons décidé, pour rentrer sur Moab, passage obligé pour nous rendre à notre prochaine étape, d’emprunter le Shafer Trail, dont le départ se situe juste à la sortie du parc. Nous avions vu des avis sur internet au sujet de cette piste accrochée à flan du canyon et très vertigineuse sur sa première partie (10km tout de même). La piste, très mauvaise, descend carrément à flan de montagne au fond du canyon, après moultes épingles vertigineuses. Un grand moment pour le chauffeur et ses passagers qui côtoient parfois le vide de très près ! Une fois la paroi descendue, il faut encore endurer un bon bout de piste caillouteuse jusqu’à Moab. L’ensemble va nous prendre 2 heures, mais permet de faire un peu de chemin sur le plateau intermédiaire et d’approcher de très très prés la corniche qui donne sur le Colorado. La piste longe d’ailleurs la rivière qui serpente dans un somptueux décor de roches rouge (grès Navajo pour ceux qui suivent pas) et jouxte à un moment une exploitation de potasse aux couleurs spectaculaires. Pour ceux qui veulent se faire quelques sueurs froides, et qui possèdent un 4x4, ne pas rater l’occasion de faire cette descente (ne faire que par temps sec) qui aboutit sur les bords du Colorado. De retour à Moab, en fin d’après midi, on file faire les courses pour le lendemain que l’on passera dans les Needles, puis straight ahead vers Monticello, notre prochaine villégiature. La ville, un simple croisement de route, est située à 85 km plus au sud. L’hôtel où nous posons nos valises, le Wayside Motor Inn est super calme, grand et très fonctionnel, et possède 2 piscines, ou plutôt, une grande piscine bien rafraîchissante jouxté d’un petit jacuzzi très chaud et peu bouillonnant, mais, on ne va pas gâcher notre plaisir. Le seul hic, c’est que Monticello est un vrai trou, qui n’offre qu’un Subway et un resto familial. C’est ce dernier qui aura notre faveur. Nous engouffrerons, comme 4 affamés que nous sommes, des burgers maison ma foi excellents servis par une maîtresse de maison simple et bien sympathique. C’est le lieu de rendez vous des autochtones et de ceux qui travaillent dans le secteur. Le retour à l’hôtel se fait à pied.

(Monticello est peut être un trou, village sorti de terre du fait de la jonction de 2 routes, il possède néanmoins un centre commercial modeste mais bien achalandé où nous avons fait le plein de produits frais en prévision du lendemain).